Une promenade pour tuer l'ennui

Alors qu'il ne savait pas quoi faire, Donovan décida de se lever. Il descendit les escaliers pour se retrouver dans l'auberge où il avait pris la chambre pour la nuit. Il était encore tôt et l'endroit était presque vide. Il voyait au fond deux hommes discuter entre eux. D'après leur accoutrement, ils semblaient-être des marchands. Le jeune mage supposa qu'ils venaient de loin et étaient partis il y a quelques jours pour arriver à Sinastra si tôt ce matin là. A une autre table se trouvait une famille, ils paraissaient venir du milieu paysan et le fait que la famille semblait être au complet, démontrait qu'ils n'avaient pas l'habitude de venir en ville.

Donovan salua les clients et les clientes d'un signe de tête et se dirigea vers le comptoir. Il commanda à l'aubergiste un demi pain et deux bols de lait de chèvre. Le jeune mage régla sa note et alla s'asseoir à une table un peu écartée des autres.

Le commerçant lui apporta sa commande et le louveteau du jeune homme apparu comme appelé par le bol de lait qui lui était réservée.

Pendant qu'il mangeait, le jeune cherchait une activité à faire pendant cette journée. Il pensait à trouver un emploi mais il venait à peine d'arriver, ce n'est pas l'envie qui lui manquait mais il ne connaissait rien à la ville. C'est ainsi qu'il décida qu'il allait visiter Sinastra pendant cette journée libre.
Il prit le reste de son pain, le mis dans son sac, emporta une gourde d'eau et quitta les lieux pour se retrouver dans une ruelle. Il vit un mendiant, détacha un morceau de son pain et le donna au plus démuni avant de continuer sa promenade.

Il arriva dans une rue plus grande qui lui permettait de profiter du temps, il faisait un temps très ensoleillé avec une petite brise qui passait dans les cheveux du jeune. Il flânait dans les rues s'arrêtant de temps en temps pour observer un artisan travailler, pour aider une vieille dame à porter des affaires ou tout simplement pour admirer la vie qui se déroulait autour de lui.

Galdryss rôdait nonchalamment autour de l'Auberge, à la recherche de ~~proies~~ braves gens à aider. Il avait passé une soirée riche en émotions entre course-poursuite, trou creusé dans les bois et bière savourée innocemment à ta Taverne ce qui, dans un ordre plus ou moins aléatoire, constituait la grande majorité de ses occupations à Sinastra.

Parfois, comme ce jour-là, ses pérégrinations se prolongeaient et il lui arrivait, ô miracle, d'apercevoir la lumière du soleil. Il était alors trop tard pour se coucher et le rouquin n'avait d'autre choix que d'occuper sa journée à une tâche d'une importance capitale : renflouer ses finances. Certes, il aurait pu aisément délester les passants de leurs pièces d'or superflues. Mais ce genre de tâche n'était pas digne de lui. Il préférait tout ce qui était un tant soit plus … compliqué (comprenez : sanglant). Si en prime il pouvait déclencher une ou deux émeutes, trouver quelque chose à manger et perdre malencontreusement son t-shirt, dévoilant par là-même des abdos bien dessinés …

À propos d'abdos, il connaissait une jolie jeune fille à qui il les aurait bien montrés (c'est du Galdryss tout craché, ça : tout en finesse et en subtilité). Mais ça faisait un moment qu'il ne l'avait pas vue, et il commençait à se demander si elle ne l'évitait pas … (on la comprendrait. Moi même, si je pouvais …).

Galdryss commença donc la journée en menaçant le narrateur, activité qu'il affectionnait tout particulièrement (pour une raison qui nous échappe). Lorsqu'il en eut terminé, il chercha un pigeon à détrousser avec force violence. Et il en repéra vite un. Un jeune homme a l'air naïf déambulait dans les rues, apparemment désarmé et l'air pas franchement alerte.

Le rouquin plaqua son plus beau sourire sur son visage et s'avança :

- Hey l'ami ! Dis-moi, que fais-tu donc ici tout seul si tôt le matin ? Cherches-tu quelques donzelles, ou des soûlards à soulager de quelques pièces ?

Fier de son trait d'humour, Galdryss attendit la réponse du jeune homme tandis que le narrateur allumait un cierge à la mémoire de Donovan.

Donovan venait de discuter avec un boulanger, de son métier, de la ville et de son activité. Le boulanger était très sympathique et lui avait même offert une pâtisserie. Le jeune mage le remercia et s'en alla. Il aimait découvrir la ville à sa façon. Il avait adoré la visite que Nathanaëlle lui avait faite mais il appréciait aussi les visites par lui même. Celles-ci lui permettaient de passer par des petites ruelles. C'est d'ailleurs dans une de ces ruelles qu'il se trouvait quand il entendit une voix derrière lui. La façon dont la personne l'avait interpellé ne lui avait pas forcément plût mais il était quelqu'un de poli et se retourna en souriant. Il vit devant lui un jeune homme aux cheveux roux face à lui, un sourire traversant le visage. Mais ce sourire semblait faux, Donovan ne faisait pas forcément confiance aux gens qui affichaient un énorme sourire. Souvent ils cachaient quelques chose. Cela ajouté à la phrase d'accroche de l'inconnu, Donovan se dit de ne pas faire totalement confiance au rouquin et de ne pas en dévoiler trop sur lui. Il afficha un sourire à son tour se fit face à l'inconnu en prenant une position aussi amicale qu'il pouvait.

-Bonjour, je me balade, je viens d'arriver et je visitais donc la ville, et vous donc?

Bien. Le jeune homme avait l'air d'être du genre "franc-et-ouvert-avec-des-valeurs-et-qui-fait-confiance-aux-autres", ce que Galdryss résumait généralement par "facile à pigeonner". Peut-être n'aurait-il pas besoin de faire preuve de violence, finalement. L'intimidation suffirait. À moins que le roublard décide de s'amuser un peu. L'inconnu avait dit "je viens d'arriver et je visite la ville", ce qui donnait au rouquin deux informations : 1, le jeune homme était nouveau à Sinastra et ne connaissait donc probablement personne. 2, il errait seul dans la ville, et personne ne savait donc où il se trouvait ni ne s'inquiéterait de sa disparition …

En une phrase, le petit homme s'était beaucoup dévoilé, sans doute plus qu'il ne le pensait. Cela arrivait souvent ; à vrai dire, Galdy comptait dessus. Il était courant que des gens, en une phrase, dévoilent de nombreuses choses sur eux sans même en avoir conscience, et cela faisait bien les affaires des voleurs, entourloupeurs et autres vendeurs d'épinards (quoi ? Ils ne sont pas nets, ces gens-là. Personne n'aime les épinards, alors pourquoi en vendre ? C'est louche.).

Le rouquin n'appartenait à aucune de ces catégories, bien qu'il ait envisagé un moment une carrière de voleur. Mais ça n'aurait pas mis en valeur son génie criminel et son don pour le l'embobinage en règle des pauvres gens (façon VHS avec un stylo, si vous voyez ce que je veux dire).

Bref, ce n'étais pas le jour de chance de Donovan. Il aurait pu croiser une âme charitable qui lui aurait servi de guide pour visiter la ville, ou un garde bienveillant qui lui aurait indiqué le chemin vers des ruelles moins étroites … Mais non. Il était tombé sur Galdryss. Dommage pour lui (Donovan, pas Galdryss. Je vous vois au premier rang, vous somnolez. Soyez un peu attentifs !).

Le roublard répondit à la question du magicien par un sourire énigmatique et une phrase lâchée sur un ton égal :

- Moi ? J'étais en quête d'une distraction : bourse à vider, gorge à couper, …

Décidément, l'intuition du mage avait vu juste, il n'était pas face à quelqu'un de particulièrement généreux de ses biens ou de sa personne. Donovan espérait que le rouquin n'avait pas remarqué qu'il était mage et espérait du fond de son coeur qu'un certain Eld ne face son apparition. Ne voulant pas de problème, Donovan prit un biscuit et le mangea en observant le jeune homme face à lui. Il semblait musclé et adepte du combat à mains nues. Deux raisons pour ne pas l'affronter sur ce terrain mais d'être pacifique. Il ne voulait pas que cette rencontre se retourne contre lui si jamais elle se finissait mal. Il continuai d'afficher son sourire "innocent" pour ne pas quitter son personnage. Il prit sa gourde d'eau et prit quelques gorgée. Il ferma doucement le goulot de la gourde et ferma sa sacoche. Il souriait au jeune homme et voulu se débarrasser de lui au plus vite. Il ne voulait pas avoir d'ennui avec lui, il n'était pas dans une ville qui lui était familière et il ne savait pas si le peu de gens qu'il connaissait étaient dans les parages et pourraient l'aider si besoin.

- Eh bien, malheureusement, je ne peux pas vous aider, donc je vous souhaite une bonne chance et une bonne journée.

Donovan tourna doucement les talons et commença à partir vers une ruelle située sur sa droite donnant sur une place où quelques enfants jouaient surveillés par leurs grands-parents.

- Eh bien, malheureusement, je ne peux pas vous aider, donc je vous souhaite une bonne chance et une bonne journée.

Ohlala, mince alors ! Le p'tit pigeon refusait de coopérer ... Comme c'était dommage ! Galdryss envisagea un instant de renouveler sa demande de façon plus musclée, mais comme l'avait si bien fait remarquer Donovan dans sa narration, il y avait non loin de là une petite place malheureusement peuplée par des enfants et leurs grands-parents. Si le rouquin tabassait le mage, celui-ci crierait sûrement et les papis mamies, inquiets pour la progéniture de leur progéniture, appellerait la garde en renfort. Et là il faudrait courir, sauter, se battre et tout le tintouin ... En n'ayant pas dormi de la nuit, ça allait être un brin plus compliqué que d'ordinaire.

En d'autres termes, la meilleure option restait de changer radicalement sa façon de faire. La violence était impossible ? Soit. Il existait d'autres moyens d'obtenir ce qu'il voulait. Le rusé renard (oui oui, on parle toujours de Galdryss. Je suis juste à court de qualificatifs. Pas de jugement, les enfants, je fais un métier compliqué, surtout le matin avant dix heure) le rusé renard, donc, observa Donovan quelques secondes avant de reculer d'un pas en dressant devant lui ses mains, paumes ouvertes. Loin d'être un nouveau mouvement de danse, ce geste était censé signifier à son jeune ami (?) qu'il ne lui ferait pas de mal. Toutefois, après le discours que Galdy venait de lui tenir, il y avait fort à parier que le pyromancien n'y croirait pas. Le beau gosse (cf. parenthèse précédente) afficha donc en plus sont sourire le plus amical avant de s'exclamer, sur le ton d'un enfant de cinq ans dont on vient de casser le jouet :

- Allez, quoi ! J'ai pas l'air très sympa, je sais, mais pour ma défense la nuit a été longue et mes finances sont au plus bas. Je n'ai même pas de quoi m'offrir un bon repas chaud.

Il fit son regard de chat potté afin d'ajouter au ton mélodramatique, se voûta un peu afin de paraître plus petit (et donc moins menaçant) et reprit :

- T'as l'air d'un chic type. Tu vas pas me laisser dans la mouise, dis ?

Donovan fût surpris par le changement radical d'attitude du roublard face à lui. Il regardait alternativement la place avec les enfants et son interlocuteur. Le rouquin avait pris une position très inhabituelle. Pendant un moment, le jeune mage pensait même que Galdryss s'apprêtait à danser où faire tout autre spectacle de rue. Le discours du jeune homme avait également changé. Il semblait demander de l'aide plutôt que réclamer de l'argent. Le Pyromancien n'était toujours pas à l'aise avec cette nouvelle rencontre. Ce jeune homme à la position étrange et aux intentions inconnues venait de demander au jeune Donovan de l'argent pour manger. Malheureusement, le jeune brun n'avait pas de pièces sur lui, il avait payé le boulanger et avait donné la monnaie à un pauvre homme dans la rue. Cependant, il avait de la nourriture et de l'eau. Cela l'embêtait de se séparer de sa gourde mais il décida d'aider le jeune homme. Il aurait l'occasion de s'en payer une autre à l'avenir et il refera d'autres biscuits dans la soirée. L'aubergiste lui avait gentiment laissé la cuisine pour en faire à condition qu'il nettoyait et qu'il lui en donnait.

- Ecoute, je n'ai pas d'argent à te donner, je suis désolé, cependant je peux te donner de la nourriture et quelque chose à boire, puisque c'est ce que tu veux. Il termina sa phrase d'un sourire

Donovan ne voulait pas s'approcher de l'inconnu, il ne lui faisait pas vraiment confiance donc il chercha un endroit où poser ce qu'il voulait lui donner. Le jeune mage observa la ruelle et vit un rebord de fenêtre situé entre lui et Galdryss. Le jeune mage prit son sac de biscuits, sa gourde d'eau et les posa sur le rebord de la fenêtre avant de retourner à l'endroit où il était.

- Voilà ils sont pour toi, garde tout. Sur ce je te souhaite une bonne journée.

Donovan affichait un sourire, heureux d'avoir trouvé un compromis, tourna les talons et continua sa route dans la ruelle.

- Ecoute, je n'ai pas d'argent à te donner, je suis désolé, cependant je peux te donner de la nourriture et quelque chose à boire, puisque c'est ce que tu veux. Voilà ils sont pour toi, garde tout. Sur ce je te souhaite une bonne journée.

Sans qu'il puisse vraiment savoir pourquoi, Galdryss se sentit un brin blessé par cette réponse. Plus que son amour-propre, pourtant surdéveloppé, c'est son moral qui en prit un coup. Galdryss avait mené une vie pour le moins ... dissolue (c'est le moins qu'on puisse dire ). Il avait volé, tué, trahi, et pas nécessairement dans cet ordre ; il avait tracé sa route seul, sans se soucier de qui que ce soit, et ça ne lui avait jamais posé de problème, du moins jusqu'à maintenant. Et tout d'un coup, bizarrement, ça lui pesait. La solitude devenait insoutenable, et le narrateur comptait pour du beurre. Lui qui avait toujours cru en leur amitié subissait là un cruel revers de fortune. Mais passons.

Le rouquin n'avait pas un seul ami, pas un seul. Et il réalisait soudain que son comportement n'y était peut-être pas pour rien, ce que je savais déjà depuis longtemps ~~mais bon moi il ne m'écoute pas, que voulez-vous que j'y fasse ...~~
Et là, devant ses yeux perlés de larmes, il voyait ses espoirs s'éloigner un peu plus à chaque instant. Cet élan de poésie passé, le jeune homme décida de se secouer un peu et de changer ses habitudes. Le problème, car problème il y avait, c'est que le roublard ne savait absolument pas comment se faire des amis. Y avait-il un mode d'emploi ? Un guide à respecter à la lettre ? Une fiche wikipédia avec toutes les réponses ? Probablement pas, non. Comment faire, alors ?

Galdryss restait là comme un idiot, planté sur place à réfléchir, mais comme il n'était pas habitué c'était un exercice particulièrement difficile et assez peu productif. Heureusement pour lui, le narrateur, lui, était doté d'un cortex cérébral parfaitement fonctionnel. Il signala donc à notre protagoniste que la meilleure manière de procéder serait sans doute encore de rattraper le p'tit mage, de lui cracher l'affaire (métaphoriquement, entendons-nous bien) et de faire appel à la bonté innée frôlant l'inconscience que le premier passant venu pouvait lire sur son visage.

Croyez-le ou non, le rouquin écouta les conseils de son sauveur ( ) et courut après Donovan. De la voix qui était censée être la plus amicale, il s'exclama d'un ton suppliant :

- S'teplait ! Attends ! J'ai besoin d'un coup de main. Tu vois, je vis ici depuis un bail, et pourtant ... Un éclat de sincérité se glissa dans sa voix à son insu. ... pourtant je ne connais pas grand-monde. Presque personne, en fait. Et autant ça ne me dérangeait pas au début, autant à la longue ça commence à pesant.

À présent le rouquin se tenait devant Donovan, se balançant d'un pied sur l'autre comme un flamand rose ayant des fourmis dans la patte. Oui, bon, je n'ai pas trouvé de meilleure comparaison. Restons-en là, voulez-vous ?

Donovan se rapprochait de la place où les grands parents gardaient leur petits enfants quand l'inconnu le rattrapa et lui demandait de l'aide. Donovan était surpris par la demande du rouquin. Son attitude avait brutalement changée. Par sécurité le jeune mage se retourna pour lui faire face. On ne tourne pas le dos à quelqu'un qui vous a menacé quelques minutes plus tôt. Il se retourna pour voir que le rouquin avait pris une position inhabituelle, et se balançait sur ses pieds. Son ton semblait honnête et vu l'approche qu'il avait eu avec le jeune mage il semblait évident que le gars n'était pas apprécié de tous. Il ne savait vraiment pas s'il devait faire confiance au jeune homme. Il l'avait menacé plus tôt et semblait être le genre de type à jouer des rôles pour tourner les situations à son avantage. Donovan le regarda, soupira mais lâcha un sourire. Il allait donner une chance au rouquin, et puis si jamais le gars l'attaquait dans le dos, il aurait juste à utiliser sa magie pour se défendre.

- Bon écoute, que dis tu d'aller boire un coup et discuter? Je connais une auberge pas mal dans le coin.

- Bon écoute, que dis tu d'aller boire un coup et discuter? Je connais une auberge pas mal dans le coin.

Yihpi ! Le p'tit mage était d'accord ! Le pauvre, il ne savait sûrement pas à quoi il venait de s'engager, mais n'empêche, c'était bien sympa de sa part. Et même un peu suspect, à la réflexion. Galdryss fronça les sourcils, essayant de déterminer si son interlocuteur (oula, mot de plus de quatre syllabe ! Record battu !) se moquait de lui ou non. Ou alors, peut-être qu'il lui tendait un piège. Ou peut-être que non après tout, puisque c'était le rouquin lui-même qui avait voulu faire ami-ami. Donovan s'était contenté de lui proposer de boire un verre, et ça mettait le roublard dans tous ses états. Mais pourquoi, d'ailleurs ? Aucune idée. Peut-être parce qu'il n'était pas habitué. Ou peut-être juste qu'il était bête. Ce n'était pas à exclure.

Mais peu importe le pourquoi du comment, et le pourquoi du parce que. Donovan avait invité Galdryss, et Galdryss devait répondre. Avec des mots, mis bout à bout, de manière articulée et sensée. Autrement dit, il allait falloir faire plus sophistiqué que "Avzgaga". Dommage, c'était pourtant un joli mot (et en plus il vaut plein de points au Scrabble. Mais nous nous égarons). Où en étions-nous ? Ah oui, la réponse à donner. Les convenances, la bienséance exigeraient sans doute qu'il remercie le mage pour sa généreuse invitation, qu'il lui assure que ses intentions sont sincères et pures, et lui emboîte le pas avec un grand sourire affiché sur son visage.

Mais le rouquin n'était pas très fan des convenances. Aussi se contenta-t-il d'un "OK" baragouiné à la va-vite, et d'un signe de tête qui se voulait engageant. Puis, il se dirigea vers Donovan, tenta d'esquisser l'ombre d'un vague sourire, sans grand succès, et c'est toujours aussi mal-à-l'aise qu'avant qu'il se mit en route pour se diriger vers l'auberge. Il fit une dizaine de mètres d'un pas raide et guindé avant de se rendre compte qu'il ne savait pas où il allait (oupsi). Il ralentit donc un peu, avant de s'arrêter complètement pour laisser la mage le rattraper puis passer devant pour lui montrer le chemin.

Le jeune homme semblait s'être figé sur place quand le mage lui proposa d'aller boire un coup. Le jeune mage attendit donc la réponse du rouquin qui finit par acquiescer et partir tout seul. Donovan le regarda et décida de le rejoindre quand l’hurluberlu (et ouais un long mot ici aussi pour ton scrabble ) s'arrêta. Le rouquin s'était sûrement arrêté car il s'était souvenu qu'il ne savait pas où se trouvait l'auberge. Donovan le rattrapa, le sourire aux lèvres. Il marchait dans la rue en faisant bien attention à passer par les rues les plus remplies en terme de personnes. Cela rassurait le jeune mage, dans un sens s'il avait un problème avec l'inconnu, les gens en seraient témoins et l'aideront probablement. Il avançait et tout en marchant avec le jeune inconnu, il décida d'en savoir plus sur la personne qui l'accompagnait. Il lui demanda donc son nom, ce qu'il faisait dans la ville et pourquoi il commençait ses rencontres en menaçant les personnes. Donovan posait ces questions car il voulait en savoir plus sur le jeune inconnu. Il écoutait les réponses de l'interrogé avec attention et lorsqu'ils arrivèrent face à la porte de l'auberge, le pyromancien ouvrit la porte pour laisser passer son invité.

- Galdryss Teryann, 22 ans, célibataire.

Le roublard répondait du tac au tac aux questions de Donovan. Il semblait prendre du plaisir à parler de lui (sans blague).

- Ce que je fais dans la ville ? Il hésita, troublé. Ben ... Je vis. C'est généralement ce qu'on fait, non ? Y'a des gens qui sont là pour autre chose ? Remarque, on peut aussi venir pour mourir, mais là je ne suis pas sûr que ça vaille le déplacement ...

Si sa réponse était sincère (et pertinente, c'est assez rare pour être souligné), son troublé l'était aussi. Pour quelle raison les gens venaient-ils à Sinastra ? Il ne se l'était jamais demandé, mais maintenant que le point était soulevé, il se découvrait un intérêt pour la réponse. Il songea qu'il faudrait qu'il demande aux rares personnes qu'il connaissait ici ce qui les avait amenées ici, mais qu'il reformule sa phrase avant pour en supprimer les répétitions. Il imaginait facilement la réponse barbante de l'autre fada de l'épée, qui lui tiendrait tout un discours (inutile et rébarbatif) sur la morale, la justice et la quête de sens qui devaient mener la vie d'un homme. Qu'est-ce qu'elle en savait, elle, de la vie d'un homme ? À moins qu'elle n'ait un gros secret ( ), pas grand chose. Galdryss se réservait donc le droit, que dis-je, la prérogative d'ignorer ses conseils.

- Toi par exemple, qu'est-ce que tu fais là ? Et pourquoi toutes ces questions ? Et pourquoi tu veux savoir pourquoi je commence ma discussion en menaçant des personnes ? Qu'est-ce que j'en sais, moi ? Je la fais, c'est tout. Tu voudrais que je dise quoi ? "bonjour" ? C'est bien trop conventionnel ! Et puis entre nous, la gentillesse c'est très surestimé. On obtient de bien meilleurs résultats en tapant dans le tas et en secouant les gens. La parlotte et tout ça, ça va deux minutes ...

Fort de ce raisonnement, le rouquin haussa la tête avec l'air supérieur des gens qui savent qu'ils ont raison et que ça les rend mieux que les autres parce que du coup les autres ont tort et bon, on sait tous que ça fait pas du bien à l'amour-propre. Galdryss estimait donc avoir de quoi être fier, d'autant que par ce message il devenait le premier sinastrien de l'année à poster et ça, c'est carrément la classe (on s'abstiendra de préciser que ledit message aurait dû être posté il y a plus de quatre mois ...).

Donovan retenait bien ce que le rouquin lui avait répondu, et ce demandait pourquoi il était autant sur la défensive. Il avait peur, pas confiance en lui ou c'était de nature d'être aussi direct.
Il traversa l'auberge doucement, pour se rendre au comptoir, il prit une choppe d'eau, demanda à l'aubergiste de remplir sa gourde d'eau, de lui donner du pain, et de remplir son sac de biscuits. Il lia le geste à la parole et donna le sac au tenancier. L'aubergiste, un homme qui avait la cinquantaine, brun et une moustache, parti en cuisine avec le sac et la gourde. Donovan observa la salle à la recherche d'une table vide, au milieu de la salle il en vit une vide et desservie, il décida donc de la désigner à Galdryss et attendit que le tavernier revienne. Une fois son sac et sa gourde récupéré, il commanda un lait de chèvre, le paya et alla vers Galdryss pour répondre à ses questions.

- Entre nous, rien qu'avec mes questions j'en ai appris plus sur toi que tu en sais sur moi.

Le jeune mage sourit au roux et se dirigea vers la table. Il slaloma entre les tables, c'est fou le monde qu'il y avait dans cette taverne, qu'est ce qu'ils foutaient tous ici, ils ont pas des métiers les gens de la ville en général. Il s'étonnait toujours de voir autant de glandus dans les tavernes aux heures où les gens bossent, puis il se rappelait qu'il y était aussi, dans la taverne.

- Entre nous, rien qu'avec mes questions j'en ai appris plus sur toi que tu en sais sur moi.

Eh bé, contre toute attente le p'tit avait du répondant ! Et il semblait plus sûr de lui, tout à coup ... Était-ce parce qu'il n'était plus seul avec le rouquin dans une ruelle sombre, mais entouré de gens (pas forcément plus recommandables, en passant) dans un lieu public ? Ah mais non ! Je sais ! C'était les biscuits, obligé. Ils avaient un pouvoir secret ou quelque chose du genre, et ceux qui les mangeaient devenaient plus forts. Le roublard, trouvant cette hypothèse hautement plausible, se saisit d'un biscuit sans avoir été invité à le faire (olala, c'est pas gentil ça. Vilain Galdryss.) et y croqua à pleines dents.

- Mmh, ch'est pas mauvais ches petites choses ! Mais pas excepchionnel non plus ...

Bon, raté. Les biscuits semblaient normaux. Mais du coup, pourquoi le regain de confiance du p'tit magicien ? Peut-être qu'il avait été confiant depuis le début et ne l'avait juste pas montré ... mouais. Ou pas.

Ça devait être de la frime, rien de plus. Donovan se la jouait, façon grand-garçon-qui-n'a-pas-peur-du-méchant-rouquin, mais il était terrorisé intérieurement. Oui, voilà. C'était ça, Galdryss en était sûr (tout comme il avait été sûr de la précédente hypothèses ... entre nous, le fait qu'il soit sûr veut le plus souvent dire qu'il se plante, et que AÏE ! Il m'a tapé ).
Du coup, autant donner une raison au p'tit mage d'avoir peur ...

- Tu penses savoir des choses sur moi ? Tu ne sais que ce que je te laisse savoir. Et crois-moi, le reste, il vaut mieux que tu l'ignores ...

Le tout déballé sur un ton mystérico-menaçant (si un tel ton existe). Puis, dès sa phrase finie, Galdryss afficha à nouveau un large sourire.

- J'peux te repiquer un biscuits ? Ils sont vraiment pas mauvais !

Donovan allait proposer au rouquin de prendre un biscuit mais le jeune homme l'avait devancé. Le jeune mage but une gorgée de son lait de chèvre en souriant. Il n'arrivait toujours pas à savoir si son compagnon de boisson compensait un quelconque manque de confiance en soi où s'il était vraiment un dur à cuir. Peut-être qu'en effet, il ne voyait que ce que Galdryss voulait lui montrer mais lui aussi ne montrait que ce qu'il voulait partager avec Galdryss. Il était surtout ravi de voir qu'Eld n'était pas apparu. Il fut surpris de voir Galdryss demander d'autres biscuits, cela ne ressemblait pas tellement au personnage qu'il laissait apparaître. Donovan tendit la main, prit le sac entier et le déposa devant le rouquin.

- Prend le sac, ils sont pour toi et merci du compliment.

Le mage souriait, sa nouvelle rencontre devenait apprivoisée. Il regardait autour de lui, il trouvait qu'il faisait relativement sombre et qu'il y avait bien trop de monde pour une si petite auberge. Il se demandait si c'était parce que les gens étaient trop nombreux ou parce que l'auberge était mal agencée. Il regarda l'aubergiste, ce dernier ne semblait pas paniqué, donc ça ne devait pas être si bondé que ça.

Son observation de l'environnement, lui fit prendre conscience qu'il n'avait pas de travail et que s'il continuait à vivre à l'auberge et à y manger, il allait très vite se retrouver à la rue. Peut-être qu'il trouverait un truc s'il cherchait. Il mit l'idée de coté et reporta ses yeux sur Galdryss.

- Au fait je t'avoue ne pas t'avoir répondu, je suis arrivé à Sinastra il y a peu et disons que je n'ai pas choisi de venir ici, c'est plutôt la cité qui se trouvait sur mon chemin, j'étais comme qui dirait, 'au bon endroit au bon moment'.

Le jeune mage ponctua sa phrase d'un sourire et but une nouvelle gorgée de lait.

Mais dites donc, le p'tit mage prenait ses aises ! Envolée, la méfiance ! Plus une once de peur dans son regard ! Non mais quel toupet ! Les jeunes de nos jours n'avaient plus aucun respect pour les roublards. Galdryss accepta le sac de biscuit (non parce que bon, être blessé dans son amour-propre c'est une chose, mais refuser de la bouffe gratuite en est une autre) d'un air vexé en grommelant un vague "c'tait pô un compliment ... rien compris ... n'importe quoi ...vilain p'tit bonhomme ... j'suis pas du genre à complimentiser" et autres gentillesses tout droit sorties du fond de son petit cœur débordant d'amour.

Donovan se perdit dans la contemplation de l'Auberge, songeant sans doute avec mélancolie aux heures de ménage qu'il devrait effectuer ici pour pouvoir payer son ardoise, ou pensant, plus vraisemblablement (dans la mesure où le magicien avait l'air assez honnête et riche pour ne pas avoir d'ardoise), à ce qu'il allait manger le soir ou aux choux qu'il comptait planter dans son jardin, si jardin il avait. Bref, le mage pensait. Et pendant ce temps, Galdryss mangeait. Le monde tournait rond, les oiseaux chantaient, les lapins gambadaient et Arielle Dombasle chantait (hélas).

- Au fait je t'avoue ne pas t'avoir répondu, je suis arrivé à Sinastra il y a peu et disons que je n'ai pas choisi de venir ici, c'est plutôt la cité qui se trouvait sur mon chemin, j'étais comme qui dirait, 'au bon endroit au bon moment'.

Ou au mauvais endroit au mauvais moment, seul l'avenir le dirait. Mais pas trop vite, de préférence, parce que Galdryss espérait avoir le temps de tirer sa révérence, les poches pleines et le coeur vide (pour changer), avant qu'un funeste destin ou un non moins funeste bonheur éternel ne s'abatte sur la cité.

- Mmmh, che fois, baragouina le rouquin la bouche pleine. Le hasard, donc. T'es le genre de mec à attendre bien sagement que le destin sonne à ta porte, non ? Moi je pourrais pas. Je déteste l'idée de ne pas savoir précisément où je vais, et pourquoi. Une bouchée plus tard, il continua. Non mais ch'est vrai, comment tu peux te lever le matin (ou n'importe quand d'ailleurs, hein, j'te juge pas) sans avoir une vraie raison ? J'veux dire, autre que d'apâter des paumés à coup de biscuits pour leur vendre l'amour de leur prochain, des fleurs des champs et des nuages blancs ? Parce que c'est ce que tu fais, non ? Avoue, t'es un prédicateur ou un truc du genre, et t'as attendu de tomber sur moi pour me délester de ma haine d'autrui ? Hein ? Hein ?!

Le regard plissé en une expression suspicieuse, son index gauche tendu vers le minimage, Galdryss fouilla de la main droite dans le sac de biscuits et en sortit un gâteau qu'il croqua dans la foulée, tuant tout l'effet de sa tirade mais régalant ses papilles. Que voulez-vous, l'appel du ventre est le plus urgent de tous !

Invité

[HRP : J'ai fait un post long mais les prochain seront surment plus court ^^]

En revenant à Sinastra Volcome avait dû accepter de faire une chose qu’il n’avait pas fait depuis de très nombreuses années. Vendre son corps pour sa survie. Devoir faire le tapin pour trouver un lit chaud et de quoi manger l’avait renvoyé à ses années de servage. Il avait tout de même continué de le faire tout en vendant ses compétences de soigneur. Pour mettre suffisamment d’argent de côté pour payer la surface dont il avait besoin pour ouvrir sa propre boutique d'apothicaire.

Il se souvenait parfaitement de son premier “client” à Sinastra et de la nuit où cela avait débuté.

La nuit était de plus en plus présente et il avait de plus en plus froid même s’il ne le montrait pas. Ce n’est qu’une fois la nuit bien avancée, qu’un homme d’un âge avancé, Volcome lui donnait environ 70 ou 75 ans, s'approcha de lui. Un bourgeois plutôt bien conservé et joufflue. il avait bu et semblait particulièrement de bonne humeur.

Volcome s’attendait à ce que l’homme le paye pour une passe rapide et discrète, mais il est fût autrement. Le bourgeois intima au jeune homme de le suivre, ils marchèrent un moment en silence avant d’arriver devant une taverne. C’était la taverne des Os enflammés. La taverne la plus sordide de la ville. Mais au moins ici personne ne poserait de question au bourgeois s’il alignait la bonne somme d’argent. Prospère leur ouvrit une des petite chambre à l’étage et leur apporta un plateau fourni de fromage, de pain et de charcuterie ainsi de deux bouteille de vin.

Ils mangèrent et burent en grande quantité. L’alcool et la nourriture réchauffèrent le corps du jeune homme le berçant dans une douce euphorie qui lui fit presque oublier le dégoût qui le prenait quand le Bourgeois commença à le dévêtir. Ce dernier frissonna à la vu des nombreuses cicatrices de Volcome. Mais il ne foisonna pas de dégoût ou de peur, non, il frissonna d'excitation et de plaisir à le vu de ce corps qui avait été mutilé par la vie. C’en était écœurant cet homme était un pervers qui se repût du malheur des autres et prenait un plaisir certain à voir un être humain à la merci de ses moindres désirs. Il devait oublier l’ennuie que sa femme lui procurait lorsqu’il prenait avec passion ou de force des hommes plus jeune que lui.

-Allez, gamin détend toi. Tu peux bien te laisser faire un peu, après tout, je t’ai nourri et offert un toit pour la nuit. C’est pas ce que tu voulais ?

Si c’est exactement ce qu’il voulait, mais il aurait préféré cent fois l’obtenir d’une toute autre manière et avec une toute autre personne. L’image d’Arthémise s'imposa à son esprit. Mais Volcome la chassa vite, il ne voulait pas mêler le souvenir de la jeune fille avec cette nuit qui allait être sans aucun doute un supplice.

Volcome but encore pour embrumer son esprit. La nuit passa lentement consommant cet amour feint. Le plus souvent, il se fit malmener par l’homme qui prenait plaisir à être violent, mais parfois, il se retrouvait dans l’obligation de rendre ces gestes d'affection. Il usa de tout ce que son ancien maître lui avait appris dans les actes charnels pour donner tout ce que voulait l’autre homme et plus encore. Le jour commençait à pointer lorsque que le bourgeois s’écroula enfin de sommeil.

Volcome laissa aller ses larmes en silence pendant quelques minutes avant que le sommeil ne l’emporte aussi.

Il se rappelait également du mot qu’il avait trouvé le matin au réveil :

J’ai payé la chambre pour une nuit supplémentaire. Je pense qu’elle te sera nécessaire pour te reposer après notre nuit plus que mouvementé.
J’ai vraiment été agréablement surpris pas ton savoir-faire et ta discrétion, j’espère de tout mon être qu’on sera amené à réitérer l’expérience.

Il se rappelait parfaitement de son estomac qui s'était soulevé à la lecture de ce dernier. Il avait alors froissé le mot et il l’avait jeté dans les cendres encore chaudes de la cheminée. Il se rappelait également du lendemain qu’il avait noyé dans les verres de whisky que Prosper lui servait et qu’il descendait cul sec.

Mais aujourd’hui tout ça était terminé. Il avait récolté assez d'argent et c’était payer une petite boutique. Il venait de finir de la retaper et il disposait même d’une pièce à vivre juste au dessus de sa boutique. Un véritable paradis.

Toutefois il avait dû passer une dernière nuit avec chacun de ses “clients” et “clientes régulière pour leur expliquer qu’il arrêtait son activité pour de bon et qu’ils ne pourrais plus faire appelle a ses service que pour des problème de santé.

C’est donc pour ça qu’il s'était réveillé dans cette auberge inconnue au côté de Jean-Louis Le bourgeois qui avait été son premier client et serait son dernier. Il avait accepté de passer une dernière nuit en sa compagnie. Jean-Louis prenait assez mal le fait que Volcome refuserait désormais de partager ses “jeux”.

Le jeune homme se leva le plus discrètement possible pour ne pas réveiller le bourgeois. Il s’habilla rapidement et glissa les pièces d’argent dans sa poche. Sur la pointe des pieds il sorti de la chambre.

En arrivant dans la salle de restauration, il se rendit compte qu’il avait faim et qu’il avait soif. Il ne pouvait pas s’installer seul à une table, ou Jean-Louis quand il descendrait à son tour viendrait s’y installer avec lui. Et c’était hors de question. Volcome regarda les différentes tables et il vit au milieu de la salle deux jeunes hommes installés et en train de discuter. L’un des deux avait des yeux noirs dont la pupille était rouge. Des cheveux noirs et ébouriffés. Il semblait porter une longue robe décorée d’une bordure rouge, elle ressemblait à s’y méprendre a la robe d’un sorcier que Volcome avait rencontré lors de ses pérégrination dans le monde. L’autre arborait une chevelure d’un roux si vif qu’il paraissait orange. Où peut-être bien que ses cheveux étaient orange. Ses yeux étaient verts et il avait l’air particulièrement musclé. Pour le jeune guérisseur, c’était la table idéale.
Il posa sur le comptoir les pièces qu’il avait gagnées durant la nuit.

- Aubergiste ! Il me faudrait trois grandes chopes de bière et trois assiettes de ragoût, ainsi que des pommes, s’il vous plaît.

Il était peut-être encore un peu tôt dans la matinée pour de la bière et du ragoût.

- Autre chose ? Demanda le dit aubergiste en empochant l’argent.
- Oui, est-ce qu’il serait possible de me les servir pour l’heure du repas ? Et en attendant, je prendrais un Whisky et pour calmer ma faim du pain et du beurre. Pouvez-vous m’apporter tout ça sur la table là-bas ? Volcome désigna la table qu’il avait repérer du doigt.
- Bien entendu par contre, je n’ai plus de beurre. Est-ce que du miel vous irait ?
- Oui parfait.

L’aubergiste acquiesça et lui tendis un verre de whisky ainsi qu’une planche avec du pain complet, du miel et un couteau. Puis l'aubergiste disparut derrière une porte où devait se trouver la cuisine

Volcome se déplaçait avec grâce entre les tables malgré son encombrement et vint s’asseoir à la table des deux hommes. Il fit en sorte de tourner le dos au reste de la salle et tira sa capuche pour cacher sa chevelure blanche. Il espérait ainsi que Jean-Louis ne le remarquerait pas quand il passerait dans la salle.

Il avait posé sa planche devant lui et tenait son verre d’une main sûr. Et de l’autre, il vint gratter sa cicatrice.

- Navrer de vous importuner de la sorte et de m'incruster de manière si grossière à votre table, mais j’ai besoin de vous, pour passer inaperçus. En contrepartie, je vous offre la bière et le repas du milieu de journée, qui nous sera apporté à l’heure voulue par notre gentil aubergiste.

Il avala d’une traite son verre d’alcool et entreprit de couper une tranche de pain et de l’enduire de miel avant de l'avaler en trois bouchées.

Donovan était en train d'observer l'auberge quand Galdryss le tira de ses pensées avec une longue tirade. Il le considérait comme un prédicateur, cela fit sourire Donovan. Il ne savait pas s'il allait jouer de ça ou être franc. Il se rappela qu'au début de leur rencontre le rouquin voulait le détroussait et ne voulut pas envenimer les choses.

- Ahah, non je ne suis pas un prédicateur du bien ou de la gentillesse. J'essaie juste d'être sympathique et de ne pas juger les gens sans trop les connaître. Sauf pour les gens qui....

Donovan ne termina pas sa phrase, un inconnu s'assit à leur table et sans un bonjour en disant clairement qu'il les utilisait pour se cacher d'une personne. Contrairement à son comportement habituel, Donovan rangea ses biscuits et lança un regard à Galdryss, le sourire aux lèvres.
Il voulait voir si le roublard connaissait l'encapuchonné. Il leur avait payé des repas, des boissons sans les connaitre, soit il était inconscient soit il était dangereux, mais aucune des deux possibilités ne plaisait au jeune mage. Il se tourna vers le nouveau.

- Navré de vous annoncer cela comme ça mais, je ne compte pas manger de ragout, boire de bière et rester ici toute la journée vous avez sûrement perdu de l'argent. Je ne souhaite pas tourner le couteau dans la plaie mais j'apprécierais que vous retiriez votre capuche, ce n'est pas très poli de manger avec quelque chose qui vous recouvre le visage.

Donovan regarda Galdryss et se leva.

- Je vais me chercher un autre verre, vous voulez quelque chose?

Invité

- Navré de vous annoncer cela comme ça, mais je ne compte pas manger de ragoût, boire de bière et rester ici toute la journée vous avez sûrement perdu de l'argent. Je ne souhaite pas tourner le couteau dans la plaie, mais j'apprécierais que vous retiriez votre capuche, ce n'est pas très poli de manger avec quelque chose qui vous recouvre le visage.

À l’abri de sa capuche, Volcome leva les yeux au ciel. Dans cette auberge, les gens refusaient rarement un repas gratuit. Le jeune homme avait mal jugé la table à laquelle il s’était installé. Il jeta un rapide coup d’œil dans la salle. Il remarque quatre chasseurs de primes s'installer dans les coin le plus sombre.

-Et bien me voilà fort navré de vous avoir dérangé. Je ne gâche jamais mon argent à offrir un repas. Même si vous n’en voulez pas, il sera sûrement apprécié par quelqu’un d’autre et j’aurais ainsi fait un ou une heureuse.

Volcome se leva attrapa son plateau et son verre.

-Mais puisque ma présence vous importune, je me retire.

Volcome partit de la table en même temps que le jeune homme brun se levait et demandait à son compagnon :

- Je vais me chercher un autre verre, vous voulez quelque chose ?

Volcome laissa donc les deux jeune homme seul à leur table et partit s'installer à la table avec les mercenaires qui venaient d'entrer. Il fit signe à l’aubergiste de rajouter deux assiettes et deux verres à sa commande précédente. Les mercenaires l’accueillir en rigolant et en s'intéressant à son histoire. Le jeune homme leur offrit des tartine de miel et tous les cinq ne tardèrent pas à rigoler des aventure des uns et des autres.

[Continuez ce RP sans Volcome. Il s'est sorti de la scène. Continuez comme bon vous semble.]

» Un cadeau pour...
» Concours de Dessin pour Pâques
» Vote- Concours de Dessin pour Pâques