Yorwan
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 |  Sujet: La Bibliothèque - présentation des lieux  Ven 16 Nov - 16:15 | |
| La Bibliothèque Royale[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]
Haut lieu de la culture sinastrienne, la Bibliothèque Royale en impose même aux illettrés.
D'extérieur, déjà, sa haute silhouette claire domine la Grand'Place sur laquelle elle étend l'ombre de ses flèches de pierre blanche. Sur ses murs aux arc-boutants parés de gargouilles, s'étalent des lignes et des lignes de textes écrits dans des centaines de langues différentes. Extraits de romans ou de fables, de traités de guerre ou d'encyclopédies... La Bibliothèque Royale semble ainsi porter en elle la mémoire des peuples qui l'habitent.
Tout le pourtour de l'imposant bâtiment est percé de loin en loin de portes, poternes, fenêtres et ouvertures diverses, certaines closes depuis des siècles, d'autres ouvrant leur gueule noire sur des tunnels sombres.
Sur la façade la plus belle,donnant sur la Grand'Place, s'ouvrent ses portes principales. De bois sombre, polies par le temps et ornées d'un loquet en argent, elles sont surmontées d'un linteau énorme où, gravé en lettre d'or, on peut lire les mots suivants : "Entre ici, toi le chercheur, l'auteur, le professeur, toi l'artiste, le rêveur, le curieux, mais renonce à pousser ces portes si ton esprit n'est pas ouvert à la beauté, à la connaissance et au savoir."
A l'intérieur, règne un calme et une quiétude rassurante, propice à l'étude et à la contemplation. La lumière qui entre par les hauts vitraux fait danser sur le sol de marbre blanc de minuscules points de couleurs. Et, partout où porte le regard, se trouvent des livres. Des livres par centaines, par milliers, par centaines de milliers. Des petits, des gros, des vieux, des récents, reliés maladroitement ou couvert de cuir, parés d'enluminures ou remplis de pattes de mouches, sous formes de rouleaux, de carnets ou d'imposants volumes... Ils se tassent, se côtoient et se serrent sur les hauts rayonnages courants le long des murs, surplombant les couloirs, contournant les ouvertures, tapissant le moindre de recoin.
Et chaque couloir, chaque galerie, s'éloignant de l'entrée semble chaque instant plus sombre, plus étouffant, écrasant celui qui les emprunte sous le poids de la connaissance.
Si le hall et les étages principaux sont accessibles à tous, bien éclairés et bien entretenus, il en va autrement des étages inférieurs qui se perdent dans le noir. Certains couloirs abandonnés semblent bloqués par un éboulement de grimoires anciens, d'autres couverts de toiles d'araignées.
L'on raconte pourtant que les savoirs les plus anciens et les manuscrits les plus puissants sont gardés depuis des temps immémoriaux aux fin fonds de la Bibliothèque Royale. Mais qui sera assez fou pour s'y aventurer ? |
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