Une étrange nuit

Interdite, Arthémise avait vu le nain partir subitement, sans qu'elle s'y attende. Non qu'elle en soit peinée, mais elle trouvait décidément son caractère assez étrange.
Eledwen et elle s'étaient donc à nouveau retrouvées seules, face à face, sans avoir grand-chose à se dire. D'un commun accord, à leur tour elles étaient sorties, pour se figer sur le pas de la porte.
La neige tombait toujours, reflétant la douce lumière des étoiles, et l'on y voyait presque comme en plein jour. La lune, fière et majestueuse comme une reine, couronnait, pleine et éclatante, ce spectacle magique.
S'avançant, comme une enfant Arthémise avait tourné sous les flocons, ravie, observant les paillettes de glace voleter partout, les sentant s'accrocher à sa robe, à ses cheveux.
Émerveillées par le spectacle, les deux jeunes femmes avaient tout observé autour d'elles, marchant doucement, surtout pour le plaisir de sentir leurs pieds s'enfoncer dans l'épais tapis blanc.
Ainsi, insensiblement elles s'étaient éloignées, quittant même la ville sans réellement s'en rendre compte, émerveillées par la beauté environnante.

À présent, les grandes étendues blanches dans lesquelles elles se trouvaient firent comprendre à la vampire qu'elles étaient probablement dans des champs. Nullement inquiète, elle se laissa tomber dans la neige, observant les flocons si semblables aux étoiles, et dont on ne les différenciait que lorsqu'ils se posaient doucement sur vos visages. Elle aimait tant l'ambiance environnante, si paisible, qu'elle avait presque oublié la présence d'Eledwen, captivée par la neige, observant cette dernière tomber du ciel.

Enfin elle finit par se rappeler que dans ce monde de neige et de magie elle n'était pas seule, et se redressa à demi, cherchant Eledwen du regard.

Une fois le nain parti, Eledwen se détendit. le bonhomme l'avait quelque peu agacé avec ses remarques. Pour se changer les idées, elle se tourna vers la vampire et elles décidèrent toutes deux de s'en aller. La nuit était tombée, les étoiles brillaient, les lumières de la ville éclairaient les rues dans la nuit. les deux comparses avaient suivi leur pas et se trouvaient maintenant hors de la ville. Elles écoutaient le vent. de son côté, Eledwen jetait de temps à autre des coup d’œil sur sa compagne. Arthémise semblait sereine et joyeuse. ce paysage l'enchantait. pendant qu'Eledwen divaguait dans ses réflexions, elle se rappelait qu'elle avait laissé dernièrement son cheval aller où il voulait, pour se défouler, dans un prés non loin. elle avait oublié de le ramener avant la tombée de la nuit. Elle le vit galoper au loin en sa direction. La jeune demoiselle était ravie de le voir en si bonne forme. Depuis leur arrivée, elle montait moins régulièrement car elle voulait rester sur place afin de rencontrer les habitants de cette ville. mais elle ne manquait en aucun cas d'aller le voir régulièrement. Le cheval galopait dans tous les sens, essayant d'attraper les flocons qui tombaient devant ses yeux. Il orientait ses oreilles en tous ses écoutant le vent qui transportait les flocons, se glissant dans les branches de sapins. elle s'était rapprochée de son compagnon, lui caressant le museau, maintenant qu'il était plus calme.
elle tourna la tête vers Arthémise, celle-ci l'observait aussi, après avoir observé cette fraicheur environnante, elle s'était rappelée qu'elle n'était pas seule ...

Arthémise avait entendu le galop d'un animal dans le lointain, mais était si distraite par la neige, sa méfiance pour une fois éteinte, qu'elle n'y avait pas vraiment prêté attention, supposant sans même y penser qu'il ne s'agissait là que du passage d'un animal sauvage. Mais en relevant la tête vers sa comparse, elle s'aperçut de sa méprise en la voyant auprès d'un cheval. Agacée par son inattention, elle s'invectiva mentalement, se reprochant de ne pas assez être sur ses gardes. L'endroit était certes beau, l'ambiance merveilleuse... Mais ce n'était pas une raison pour se laisser aller ainsi. Elle ne connaissait Eledwen que depuis quelques heures ! Et bien qu'à sa connaissance celle-ci ne soit pas au courant du monstre qu'elle était, mieux valait rester prudente. Comment avait-elle pu l'oublier ainsi ?
Secouant rapidement ses vêtement constellés de flocons, tout en se morigénant, elle observa Eledwen. Elle semblait vraiment proche du cheval qui l'accompagnait, et la vampire le comprenait. Il était facile de s'attacher aux animaux, en particulier aux chevaux... Elle ne connaissait pas l'histoire d'Eledwen, mais si celle-ci avait fait le chemin jusqu'à Sinastra avec ce cheval, comme elle en avait vu tant d'autres sur les routes, il n'y avait rien d'étonnant à ce qu'elle paraisse si proche de lui. D'autant que la bête était magnifique...
Arthémise sourit un peu rêveusement, contemplant le tableau qu'offraient la jeune fille aux cheveux nattés et son cheval, en parfaite harmonie sous la neige. Cela lui rappelait tant de souvenirs... Elle aussi avait beaucoup aimé les animaux, et surtout les chevaux... Avant. Elle savait monter... Elle se remémora les heures qu'elle passait avec sa jument, à arpenter les forêts du royaume... Un soupir lui échappa.

Cependant, elle n'osa s'approcher. Elle ne voulait pas troubler la douceur et la quiétude environnante, et avait déjà remarqué qu'à sa grande tristesse les animaux n'étaient souvent pas à l'aise en sa présence. Possédant souvent de forts instinct, ils devinaient ce qu'elle était et s'agitaient beaucoup plus auprès d'elle, paniqués -et hélas avec raison- par l'idée de la menace qu'elle aurait pu représenter.

Arthémise était resté en retrait, ne voulant pas déranger qui que ce soit. Mais elles étaient seules, Eledwen ne comprenait pas ce geste. Cette vampire n'avait décidément peu d, ou du moins, elle était vraiment très délicate envers les autres. Cela partait certainement d’une bonne intension, mais ce geste irritait quelque peu la jeune fille.

Une rafale de vent vient tout à coup les surprendre, faisant pencher brusquement les sapins et faisant frissonner Eledwen. Elle senti ensuite une présence, ou même plusieurs, dont elle ne connaissait pas la provenance, elle demanda d'un regard à son cheval de la rejoindre de l’autre coté de la barrière pour pouvoir ainsi le chevaucher et parer plus facilement les éventuelles attaque d'agresseurs inconnus. Idril pris de l'élan, en vint rejoindre sa maîtresse pour la soutenir « à la vie à la mort », disait elle quand elle était plus petite. Elle grimpa su lui et elle getta un coup d'œil dans la direction d’Arthémis guettant autour d'elle chaque mouvement. Elle entendit des bruissement de pas dans la neige, elle sentait plus une menace qu'un simple visiteur car elle pouvait entendre au moins cinq visiteurs importuns. Mais quand elle les vit enfin dans son champ de vision, ces derniers avaient d'abord l'ai de vouloir discuter et quand ils auront décidé si l'attaque en vaut la peine les deux guerrières n’auraient pas le choix. Ceux hommes, plutôt jeunes, assez imposant et séduisants, parlèrent avec une certaine éloquence, mais trop certains de leur charme, Eledwen se braqua directement le visage étanche à toute émotion, ne laissant paraitre ni crainte, ni trop d’aisance. C'est d’ailleurs elle qui ouvrit le dialogue.

- Bonsoir messieurs, peut -on savoir ce qui vous amène ici en pleine nuit ? Étés vous des mercenaires, êtes vous des vagabonds, des bandits ou des brigands ? En tout cas sachez que vous n'avons rien de précieux sur nous et que vous ne pouvez nous attaquer, car c'est ici une terre de paix.

- Bien le bonsoir mesdemoiselles, nous sommes plutôt ici par curiosité, voyez-vous., nous aimons expérimenter, découvrir l'habileté de chaque peuple et chaque race, nous ne sommes pas humains mais nous savons que vous l’êtes, et nous pouvons sentir que votre amie a un sang froid.

- Quelle genre d’expérimentation ? Sachez que je ne me laisserai pas capturer vivante, je ne peux vivre prisonnière quand à mon amie, vous peinerez à la capturer, vous ne connaissez pas sa rave, je pense qu'il serait bon pour vous d’éviter une défaite, en nous épargnant cette bataille.

- Bien joué ma jolie, mais ce n'est pas notre intention première. Nous aimerions tout d'abord jouer à un petit jeu tout à fait naïf et sans danger pour vous.

Celui qui venait de parler était grand et fort. Les cheveux court, bruns et les yeux d'un bleu pur. C’était pour Eledwen un homme très attirant, ce devait certainement être un des trait de caractère de cette espèce. Et plus il parlait, plus elle se sentait en confiance. Mais il ne fallait peut être pas qu'elle l'écoute. Les rôles s’étaientt inversés, ce n'était plus une sirène qui charmait Ulysse, mais le serpent éloquent qui susurrait à l’oreille d’Ève. Mais La jeune vagabonde tentait de rester forte et de se maitriser. Son cheval, lui restait de marbre et n'était pas réceptif au charme de cette bande d'hommes. Elle le sentait toujours à ses cotés et c'est ce qui la retenait de ne pas leur faire une confiance démesurée et même de harder sa main sur sa dague. Elle avait traverse tant de chose, rencontré tellement de races différentes, qu’elle préférait se méfier, sachant le monde bien cruel, souvent.

Les bruits de pas avaient déjà alerté Arthémise quand Eledwen réagit. Elle s'était redressée, observant le groupe d'hommes qui arrivait, méfiante. Elle jeta un coup d'œil à la jeune femme derrière elle. Son cheval l'avait rejointe, et les deux semblaient aux aguets, tout comme elle.
Le groupe s'approchait lentement, et la vampire fronça les sourcils. Ces hommes étaient vraiment étranges... Quand ils furent face à elles, Eledwen prit la parole. La jeune femme savait évidemment se battre, cela se devinait à sa posture, à la façon qu'elle avait de prêter attention aux gestes du groupe. Arthémise nota tout de même qu'elle paraissait inquiète, à la façon dont tout de suite, elle évoqua l'idée d'une bataille. Cela dit, la vampire était d'accord. Les hommes étaient fort étranges, et les réponses qu'ils leur fournirent lui firent froncer les sourcils. Qui étaient-ils réellement ? Il y avait peu de chances qu'ils acceptent de réellement répondre à cette question. Ils avaient admis ne pas être humains et elle les foudroya du regard lorsqu'ils évoquèrent son 'sang-froid', furieuse qu'ils l'aient perçu. D'abord parce qu'elle détestait sa nature, ensuite et surtout, dans ces conditions de plus en plus étranges, parce que, si cela tournait à la rixe comme elle commençait à sérieusement l'envisager, c'était une information non négligeable qu'ils détenaient à présent. Comment l'avaient-ils su ? Ses yeux, certes écarlates, étaient pourtant quelque peu dissimulés par l'obscurité environnante, quant à sa peau blanche, peu de gens faisaient le rapprochement avec sa race. Ils avaient évoqué ce qu'elle était en parlant de 'sang froid', ce qui était vrai -sa peau était plus froide que celle d'une simple humaine-. Pouvaient-ils donc ressentir des températures corporelles ? Étaient-ils télépathes ?

Elle ne parvenait à cerner leurs véritables intentions, qui lui paraissaient cependant peu louables. Ils étaient armés, et paraissaient parfaitement entraînés au combat. Étudier les races ? De quoi s'agissait-il ? Voulaient-ils les capturer pour tester elle ne savait quel capacité qu'elles pouvaient posséder et qu'ils voulaient comprendre ?
Elle secoua la tête lorsque le brun conclut en leur proposant un jeu. Sarcastique, elle haussa le sourcil. Un jeu. Pensait-il vraiment qu'elles allaient le croire ?
Jetant un coup d'œil à Eledwen, elle s'aperçut que celle-ci semblait attirée par le groupe. Pas au point de perdre la tête ou de se laisser demander tout et n'importe quoi, mais elle semblait lutter mentalement. Arthémise observa plus attentivement le groupe et gronda sourdement. L'homme de devant, porte-parole des autres, semblait posséder un certain charisme, qui ne pouvait marcher sur elle compte tenu de sa race, mais qui affectait son amie.
Refusant de les laisser faire, elle soupira mentalement. Elle détestait faire ça. Mais pour le coup, elle n'avait pas le choix.
Elle ne savait qui ils étaient ni si cela marcherait, mais cela valait le coup d'essayer.
Elle se composa un sourire charmeur, s'avança vers le groupe, ayant elle aussi 'activé' son charisme. Celui qui lui permettait, auparavant, de faire ce qu'elle voulait de ses victimes, les forçant à ne pas hurler quand elle les tuait...
Elle prit une grande inspiration.
Ne pense pas à ça. Pas maintenant.
Charmeuse, son aura s'étendait au groupe d'hommes. Toujours souriante, elle reprit à son tour : Votre proposition est fort aimable et intéressante, mais mon amie et moi sommes au regret de la décliner.
Et elle soutint le regard de l'homme aux grands yeux bleus, tentant ainsi de lui imposer sa volonté, comme elle l'avait fait si souvent. Restait à voir si cela marchait...

Malheureusement pour nos deux demoiselles, le charme de la vampire n’opéra pas. Les vampires eux même sont protégés de leur propre pouvoir, il en était donc de même pour ces hommes quelque peu étranges. Ils ne venaient pas d'ici, ils n'avaient pas le regard de personnes ayant traversé les portes de Sinastra.
L'homme s’avança vers la vampire et dit d'un air sincèrement désolé :

- désolé ma jolie, mais les regards que tu me lances ne m'atteignent pas … ni aucun de mes compagnon d’ailleurs … Mais ne t'en fais pas nous pourrons tout de même communiquer en toute tranquillité.

Cela dit, sans même qu’Eledwen ne s'en aperçoive, avec une agilité sans faille, l'un des homme lui avait saisi les rubans qui retenaient ses nattes, laissant ses cheveux s’éparpiller dans son dos sans qu'elle n’eut esquissé un mouvement. Elle était bouche bée, n'arrivant pas à réaliser ce qu'il venait de se passer. Ces hommes si rapides auraient dû l'effrayer mais elle était plus fascinée encore qu'auparavant. L'homme blond, qui lui avait volé ses cheveux se recala de quelque pas et tendit la main vers les deux guerrières :

- voici le jeu. Très simple à comprendre mais plus difficile à exécuter. Attrapez les rubans avant que je ne referme la main, sinon ils sont à moi …

- Oh là ! On se calme ! Je tiens vraiment à ces rubans et si je joue contre vous je ne pourrai pas gagner ! Je n'ai pas votre agilité, ni votre rapidité ( même si cela me coûte de l’admettre, vous vous engagez dans ce jeu sans risque pour vous. Que faites vous si je refuse de jouer ? On annule le jeu, on se fait comme si on était bons amis et on se quitte sur ces belles paroles ?

Eledwen avait parlé sans grande conviction, elle avait bien compris qu'elles seraient forcées de jouer toutes les deux. De plus elle n'avait pas réellement envie de quitter cette bande de drôles. Elle s’efforçait cependant de ne pas crier car elle tenait vraiment à ces rubans qui étaient un cadeau de ses grands parents, le dernier qu'elle n'eut jamais de leur part. Elle ferait tout pour les récupérer, elle engagerait la bataille s'il le fallait, peut être que ces hommes n'auraient pas envie alors de se battre pour de simples bouts de tissu…
Pourtant l'homme l'invita à descendre de son cheval d'un regard ferme.

- Bien, elle descendit alors de son cheval et s'approche des hommes, puisque vous insistez… laissez-moi essayer je suis après tout assez agile pour une humaine et plutôt rapide ! Vous aurez qu'à vous adapter à la vitesse des humains !

Les jeunes garçons se regardèrent entre eux un regard mi moqueur, mi charmé entre eux, mais Eledwen ne s'en rendit pas compte et restait concentrée sur son objectif, se saisir des rubans. Elle se positionna et ferma son point sur la main de l'homme, trop tard.

Incrédule, Arthémise observa le sourire de l'homme qui semblait réellement désolé lorsqu'il reprit, expliquant qu'aucun d'entre eux ne serait affecté par le pouvoir de la vampire.
Puis, l'un des hommes s'étant débrouillé pour s'emparer des rubans d'Eledwen, il exposa son "jeu". La rouquine soupira, exaspérée. La détresse d'Eledwen lui faisait mal au cœur. Il était évident qu'elle tenait immensément à ces rubans. Mais l'homme les agitait impunément devant elle, un sourire goguenard étalé sur son visage. La jeune fille lança son bras, trop tard évidemment, puisque sa main heurta le point fermé de l'homme.
Ce spectacle agaçait Arthémise au plus haut point. Même si Eledwen était rapide, agile et dotée de bons réflexes, ces hommes n'étaient pas humains et il était évident qu'elle n'arriverait à rien comme ça. Les sourires condescendants des hommes les observant comme des cobayes au demeurant fort intéressants n'arrangeait en rien l'impression qu'ils lui donnaient. Son malaise allait grandissant et, excédée, elle ne tarda pas à agir.
Rapide comme l'éclair, son bras se lança à son tour, et sa main se referma sur les précieux rubans qu'elle tendit à Eledwen.
Les mains débarrassées, l'homme s'empara alors de l'autre bras de la vampire. Surprise, elle se retourna, tentant de le faire lâcher, mais l'un de ses comparses s'avança alors pour prendre son deuxième bras. Furieuse, elle feula et lança ses crocs contre la gorge du premier. Un troisième la saisit alors à la taille, la maintenant fermement.
Stupéfaite, elle comprit alors. Ils savaient qu'elle allait réagir comme ça, et c'était exactement le but qu'ils recherchaient. Pourquoi ? Elle ne le comprenait pas.
Elle était maintenue fermement par les hommes, face au porte-parole du groupe, qui l'observait, tête penchée, l'air fascinée. Furieuse, elle feula, se débattit, et il rit doucement.
Soudain, une idée lui vint. Elle releva la tête et lança à son tour, l'air hautaine :
Je suppose que le vrai but, c'était ça ?
Elle jeta un œil aux hommes qui la maintenaient, se forçant à se détendre. En cessant de se débattre, elle amenait les hommes à être moins méfiants, et donc à moins la serrer. Cela valait ce que cela valait, mais c'était toujours mieux que de ne rien faire.
Et maintenant, qu'est-ce que vous attendez pour aller au bout de votre idée ?
Jamais elle n'avait eu l'air si fière, si impériale. C'était elle qui était maintenue, pourtant en cet instant, portée par sa colère, elle était bien plus plus impressionnante que les hommes autour d'elle.
Elle soutint un instant le regard de l'homme, ricana et se jeta subitement sur la gorge de l'un de ceux qui la tenaient.
Ce dernier ne s'y attendait pas forcément. Elle avait peut-être une chance...

Ces homme étaient des mercenaires, Eledwen en était certaine à présent, elle avait vu leur tatouage au bras gauche que chaque mercenaire se faisait faire une fois leur rite d’initiation achevé. Elle en avait croisé plusieur fois. Maitenant qu’elle avait identifié l’ennemi, elle réussi à reppendre contenance. La vampire tentait de muliples offensives qui n’aboutissaient à rien. Elle bouillait interieurement, cela se voyait. La rage était presente sur son visage. Mais les mercenaire etaient trop puissants, trop forts pour elles. Une seule façon possible de les battre. Il fallait les prendre par leur point faible. Eledwen reflechit, rapidement, une idée avant que les Hommes en aient marre de s’amuser et les capturent définitivement. En effet, les mercenaires pratiquaient certain trafiques illicites tel que celui d’esclaves.

Pendant que chacun d’eux avaient leur attention braquée sur la vampire en furie, Eledwen réussit à se faufiler jusqu’à l’homme qui lui avait volé son rubant. Certes elle le trouvait charmant mais la beauté importait peu dans ce genre de situation. Tant pis pour ce beau visage, elle avait visé le nez pour le remercier de la blague qu’elle avait peu apprécié. Elle se décala avec rapidité pour évité le coup qui venait en réponse au sien.

[ ces vers sont dits dans une langue douce, chantante, qui résonne clairement ]
- Vous êtes peu gallant jeune homme,
sachez que frapper les demoiselle ne se fait guère !
Repprenez vous, retrouvez vos manière,
ou bien je vous ferai tomber dans les pommes !

Les mercenaires se mirent les main sur la tête à ces mots. Ils tenaient de justesse sur leur jambes.

- Ce genre de poésie ne m’a jamais plus, arrêtez de parler, vous me fatiguez !
Annonça le chef de la bande. C’etait le plus robuste, mais cette incantation l’avait tout de même troublée.

La façon dont Eledwen avait prononcé ces paroles avait une résonnance étrange. Les mercenaires se sentaient mal, la vampire était à nouveau libre de ses mouvements. La jeune fille avait déclenché quelque chose, une faille. Il fallait agir et vite, avant que ces jeunes hommes reviennent à la charge.

Évidemment, l'offensive d'Arthémise n'avait pas marché. Ces hommes connaissaient bien sa race, et tout ce qu'elle pourrait tenter ne les troublerait pas. Sa tentative n'avait rien donné, ne lui valant que quelques ricanements supplémentaires qui ne firent qu'attiser sa rage.

Un détail pourtant avait changé sans l'atmosphère. Un détail imperceptible, dont les agresseurs ne s'étaient pas rendus compte, mais qu'Arthémise, elle, avait bien vu...

Puisqu'elle attirait l'attention avec ses multiples tentatives d'esquive de l'étreinte de ces hommes, Eledwen, elle, avait le champ libre. Sans rien montrer de son espoir, la vampire poursuivit ses tentatives parfaitement vaines, feignant une colère aveuglante l'empêchant de réellement s'échapper. En réalité, elle était concentrée sur la jeune fille qui se tenait derrière ces hommes étranges, attendant qu'elle tente à son tour quelque chose, n'importe quoi.

Comme elle s'y attendait, Eledwen frappa avec adresse l'un des hommes, l'atteignant au nez, avant de se mettre à chanter. Une mélopée étrange, inconnu d'Arthémise, mais qui ne fut pas sans répercussions sur ces hommes bien trop étranges. Ils la lâchèrent instantanément, avant de se prendre la tête, tremblants, gémissant. Le premier réflexe de la vampire fut de repousser fortement l'homme le plus proche, toujours frémissante de colère ; ses lèvres se retroussèrent sur ses crocs et elle allait tuer l'importun, avant d'apercevoir la lueur de panique dans ses yeux. Aussitôt, elle recouvrit ses esprits, le lâcha -elle ne s'était même pas rendue compte qu'elle le tenait- et recula d'un pas, plein de rage et de mépris, autant envers eux qu'envers elle. Son poing se serra convulsivement, trahissant sa colère et la peine qu'elle éprouvait à retenir sa violence. Mais vers qui ce poing se serait-il tourné ? Vers l'homme, où vers elle-même ?

Vrillant ses iris écarlate dans les prunelles de celui qui regrettait de se trouver là, elle le fusilla du regard, de toute la force de sa fureur, avant d'inspirer et de fermer les yeux.

Lorsqu'elle les rouvrit, ce fut pour les tourner vers Eledwen :

- Bravo pour votre intervention... À présent, je suggère que nous rentrions, à moins que vous ne préfériez rester encore dehors, à admirer les étoiles et la neige... Mais dans tous les cas, ne restons pas ici.

RP VERROUILLÉ POUR INACTIVITÉ.

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» Nuit noire où même la Lune s’est dérobée