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 Obscur déchirement

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MessageSujet: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeDim 21 Juin - 10:31

[HRP : Bonjour,

1- Ce RP se déroule environ 6 à 8 semaine après le RP dans les montagne La lame brisée

2- Ce RP est totalement libre, toutefois, j’ai reçu une demande spécifique de la part de Zalie et de Judith pour Rp avec moi. Il serait donc gentil de votre part de les laisser posté en premier avant de vous-même participer. Merci.

3- Dans mon premier poste je parles de plusieurs lieux avant d’arriver sur la Grande Place, mais le RP en lui-même aura bien lieu sur la Grande Place.

4- Il y auras très certainement des jets de dés pour pimenter les actions !

5- Si votre personnage quitte l’action et le lieu du RP merci de bien l’indiquer dans une balise HRP pour que les autres joueurs sachent exactement qui est toujours dans l’action et qui ne l’est plus.

Et maintenant place au RP !]



Encore ?! Comment est-ce qu’elle s'était retrouvée à errer une fois de plus dans les ruines du château, au beau milieu de la nuit ? Kéa n’en avait pas la moindre idée. Depuis cette fameuse nuit où elle y avait rencontré Ian, l’ange n’avait de cesse de revenir dans ses lieux sans en avoir conscience. Était-ce la même chose pour l’être rêvé ? Rien dans les ruines n’avait changé depuis cette nuit-là. Aucun être démoniaque n’avait osé remettre les pieds ici. Le bruit sourd était continu et de chaque fente du sol s'échappait une obscurité palpable. Les seuls changements qui s’opéraient, étaient ceux qui se déroulaient dans Kéa elle-même. Son impression de vide et de fatigue était chaque fois plus forte en elle. Comme si ce lieu drainait tout ce qui faisait d’elle, Kéa, un ange. Laissant chaque fois un peu de sa lumière. La faisant chaque fois résonner un peu plus creuse. Ses ailes avait peu à peu perdu de leur éclat. La blancheur aveuglante de ses plumes avait laissé place à une couleur grisâtre et ternes. Il en allait de même pour ses cheveux et sa peau.

Elle était à présent au cœur des ruines. Son cœur à elle battait à une vitesse folle, ses mains étaient moites, sa respiration saccadée. Son esprit lui jouait des tours. Elle croyait voir dans l'obscurité, des formes. Non, c’était l’obscurité qui prenait forme. Tout autour d’elle l’air devenait de plus en plus dense et opaque. Des volutes se formaient et l’entouraient. Tout était en mouvement, tout allait de plus en plus vite, lui donnant le tournis.

Puis tout cessa. Ce fut le vide, un instant suspendu dans le temps. L’air avait disparu et le cœur de Kéa, c’était arrêté. Cette situation était insoutenable.

Dans une fraction de secondes qui parut durer une éternité pour l’ange. L’air et l'obscurité se condensèrent face à elle. Formant une boule de plus en plus dense, de plus en plus sombre, de plus en plus grosse. Puis, dans une déflagration, cette boule d'ombre explosa pour donner vie à un corbeau immense et aussi sombre que l’obscurité qui l’entourait l’instant d’avant.
Il était effrayant avec son bec recourbé et coupant comme une Bichwa. Ses yeux étaient aussi noirs que son plumage. Et ses ailes ouvertes se terminaient en volutes de fumée sombres.

Une voix lourde, grave et rocailleuse s’éleva dans la pièce.


-Je suis Vasriel. Je suis l'écho d’un autre monde et je me suis servi de ta lumière pour te retrouver dans cette réalité. Il faut que tu embrasses ta véritable nature pour que nous puissions être de nouveau unis dans l’éternité.

Le cœur de Kéa se remit à battre et elle pu de nouveau respirer. Était-elle réellement à l’origine de cette chose ? Elle l’ignorait. Elle savait pourtant que Vasriel lui disait la vérité. Que dans une autre vie, dans un autre monde, ils avaient été une seule et même entité. Et toute son âme hurlait qu’elle devait faire tout ce que ce corbeau lui dirait de faire pour redevenir cet être. Cet être qu’elle avait toujours porté en elle, et ce, depuis sa création dans ce monde. Cette réminiscence qui l’avait toujours poussé à choisir les chemins sombres et tortueux. Elle avait l’impression d’avoir enfin ouvert la porte qu’elle cherchait depuis des siècles. Kéa avait la conviction que Vasriel était la clé de sa liberté absolue et qu’avec lui, elle parviendrait à accéder à ces pleins pouvoirs. Qu’elle redeviendra elle-même.

-Si tu veux être pleinement toi, Kéa, tu dois me suivre jusqu’au bout, quoi qu’il t’en coûte.

Vasriel creva le plafond au-dessus d’eux et fila à une vitesse folle dans le ciel nocturne de Sinastra. Kéa s'élança à sa suite sans la moindre hésitation.

Ils volèrent des heures pour arriver sur les berges du lac des âmes perdues. Sans vraiment comprendre pourquoi, kéa avait su dès l’instant où elle avait quitté le sol, qu'ils se rendaient ici. Mais ce n’était pas encore le but de leur voyage.

Le brouillard constant qui s’élevait du lac était particulièrement épais et le froid était tranchant. Mais ni l’un ni l’autre ne ralentirent leur progression. Ils volaient au ras de la surface de l’eau. Créant des ondes sur cette dernière ne tardant pas à attirer une multitude de créatures.

Et bientôt, Kéa se retrouva sous l’eau à se battre pour sa vie contre des sirènes. Elles étaient déterminées à la couler part le fond. Vasriel jouait également des griffes contre ses ennemies. La lutte fut longue et acharnée et l’ange en ressortie avec de nombreuses et profondes entailles et des plumes en moins. Mais cela n’entacha pas la détermination de Kéa à poursuivre sa route avec le corbeau.

Finalement, Vasriel s’arrêta au centre de la petite île qui devait se trouver elle-même au centre du lac. Kéa ignorait combien de temps, il leur avait fallu pour y parvenir. Elle, qui ne craignait pas le froid, en était transi, elle était trempée, elle avait du mal à supporter le poids de ses ailes mouillées, elle était éreintée et blessée. Étrangement, il n’y avait pas de brouillard à cet endroit. Mais il n’y avait rien à voir sur cette île. Il n’y avait aucune vie, ni arbre, ni fleur, aucun animal, juste de la poussière et une arche de pierre.

Sous cette arche, il y avait comme un voile. Vasriel indiqua à Kéa qu’elle devait se placer face à l’arche. L’ange appréhendait ce qu’elle allait y voir. Avec des mouvements lents, elle se plaça face à ce voile. Il semblait refléter un autre monde. Des chuchotements s’en échappaient et des silhouettes bougeaient.

Petit à petit une des silhouette se détacha des autre, s'approcha lentement de Kéa et devenait de plus en plus net. Le voile devient alors un miroir dans lequel se reflétait l’ange. Toutefois, son reflet n’était pas vraiment le sien. L’être qui se tenait face à elle était à la fois identique et totalement différent de Kéa. Son esprit refusait de comprendre.

Elle fit le tour de l’arche. Il n’y avait rien derrière. Elle revint alors face à son reflet. Ce dernier affichait un étrange sourir qui captivait l’ange. Kéa s’en approcha de plus en plus jusqu'à toucher de sa main celle de son autre soit.

Une onde de choc parcourut les deux côtés du miroir. Les ailes, les cheveux et les lèvres de l’autre Kéa se teintent progressivement d’un noir encore plus sombre que celui des plumes de Vasriel. La peau devenait de plus en plus pâle et grisâtre, l’éclat bleu de ses yeux laissait place la couleur de l’or en fusion.

-C’est ton propre écho que tu voies. Celle que tu étais autrefois, celle que tu es vraiment au fond de toi, celle que tu vas redevenir quand tu l’auras accepté.

L’écho sorti du miroir et devint tangible. Kéa la touchait. Sa peau était étrangement chaude en comparaison de la sienne qui était glacée. Le contact ne dura qu’une seconde et l’écho fut aspiré par le corps de Kéa. Une douleur aiguë s'empara de cette dernière. Tout disparut autour d’elle. Le corbeau, le miroir, l’arche, et même l’île. Elle se retrouva à se débattre dans l’eau soumise au supplice de cette douleur, comme si tout son être se déchirait. C’était insupportable, elle ne voulait pas de cette souffrance.

Kéa perdit connaissance.

Elle se réveilla sur les rives du lac. Comment était-elle arrivé là ? Depuis combien de temps était-elle inconsciente ? Il faisait toujours nuit, mais était-ce la même nuit que celle où elle s’était évanouie ? Est-ce que tout cela avait été réel ou simplement le fruit de son esprit malade ? Au moins la douleur avait disparu. Elle se remit péniblement sur ses jambes, étira ses ailes qui étaient blanches. Ce qui la perturba, elle était certaine que ses ailes étaient devenues noires. N’y pensant pas plus longtemps elle prit son envol pour retourner à Sinastra.

Elle ne comprenait pas ce qui venait de lui arriver et elle espérait trouver quelqu’un qui le saurait dans la cité. Elle volait aussi vite que son corps meurtri lui permettait.

Elle était arrivée au-dessus de la cité blanche quand Vasriel apparut de nouveau devant elle.


-Tu es bornée Kéa ! Laisse ta véritable âme déchirer celle, dans laquelle, celui qui se disait ton créateur, l’a enfermée !

La même douleur qui s'était emparée de Kéa sur l’île du lac des âmes perdus explosa en elle. Mais cette fois elle s’y attendait, elle ne s'évanouit pas, mais se retrouva incapable de continuer de voler. Elle chuta sur la Grande Place de Sinastra. L’impact créa un cratère dans le sol de la place fendant légèrement le bassin de la fontaine. L’eau noire de cette dernière s’échappait part la fente. Le bruit de l’impact avait réveillé une partie des habitants. Des lumières s’allumaient derrière les fenêtres, des visages se penchaient de ses dernières. Certains poussèrent la curiosité jusqu’à sortir de chez eux en habit de nuit une bougie à la main pour voir ce qu’il se passait.

Les gardes en poste aux portes de Sinastra interpellé eux aussi par le bruit donnèrent l’alerte au reste de la garnison. Kéa, au sol, désorientée fut entourée de gardes armé et de civil à la fois curieux et inquiet.

Elle était fébrile, elle avait mal et sentait ses pouvoirs devenir de plus en plus instable de secondes en secondes. Elle voulait leur hurler de partir, de ne pas rester si près d’elle. Mais aucun son ne sortait de sa bouche. D'un coup, ce fut comme si son crâne explosait. Une onde de choc se répandit dans l’air ébranlant tous ceux qui se trouvaient là.

Soudain, elle se retrouva à regarder la scène à travers des yeux qui n’étaient pas les siens. Elle voyait la scène depuis le regard de Vasriel. Elle se voyait elle fébrile au sol. La racine de ses ailes prenant lentement une teinte noire, comme son écho dans le miroir. Elle voyant les civils se remettre difficilement de l’onde de choc et les gardes se mobiliser et avancer l'épée au poing vers elle.

La seconde d’après elle avait réintégrer son corps, subissant de plein fouet son déchirement interne. Kéa cherchait désespérément à se relever.
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Judith



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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeDim 21 Juin - 16:11

Les stridulations des grillons et le doux clapotis de l'eau étaient des sons merveilleux: Judith les écoutait depuis presque une heure, mais elle ne pouvait s'en lasser. Elle était assise sur l'une des plus hautes branches d'un des plus hauts arbres à la lisière de la forêt, et elle regardait autour d'elle, nullement fatiguée, tandis que les étoiles cheminaient lentement mais sûrement à travers la voûte étoilée. Un vent doux soufflait, évitant aux nuits encore froides de faire frissonner la walkyrie, qui percevait de temps en temps quelques animaux passer au-dessous d'elle.
Elle avait, la nuit dernière, dormi à même le sol; elle avait maintenant voulu essayer de dormir dans un arbre, mais il s'avérait qu'elle n'avait nul sommeil. Son regard se dirigea vers Sinastra, où quelques lumières encore éclairaient les remparts - probablement les torches des gardes de nuit. La nuit... c'était le moment qu'elle préférait, de loin, car elle lui était inconnue. Le jour, il n'y avait que ça, là-haut; mais là elle pouvait enfin plainement apprécier la paix et la tranquilité de la nuit.
Elle inspira pleinement l'air nocturne, chargé de senteurs de pin et de mousse, et se redressa sur sa branche, avec l'intention de se laisser descendre à terre, où il lui serait peut-être plus simple de trouver le sommeil.
Mais soudainement elle avisa un oiseau étrange dans le ciel. Il semblait blanc, bien qu'il soit dur d'en juger dans les ténèbres, et sa forme était inhabituel. Judith se tendit et plissa les yeux, jusqu'à ce qu'elle reconnaisse... une forme humanoïde.

Son sang ne fit qu'un tour. Cela ne pouvait qu'être... un ange. Un ange?! Ici, à Sinastra? Elle essaya de se calmer; peut-être était-ce un magicien humain qui avait trouvé un moyen de se greffer des ailes, ou quelque monstre chaotique cherchant à la tromper... mais elle devait en avoir le coeur net.
Judith s'envola d'un coup de ses six ailes, faisant se courber la cîme des pins alentours, et se dirigea vers la forme blanche qui se dirigeait à une vitesse surprenante vers la cité blanche. Judith essaya de la rattraper, mais l'ange, si c'en était bien un, était vraiment rapide, et elle ne put que le suivre... jusqu'à ce que soudainement la créature semble défaillir et, après s'être immobilisée en plein air, ne tombe comme morte en plein vers la cité. Judith s'alarma et tenta de redoubler de vitesse, mais elle savait qu'elle était trop loin; tandis que ses ailes fendaient les airs elle ne put que regarder, impuissante, l'étrange apparition heurter le sol en un bruit terrible qu'elle-même entendit, malgré le vent.

La simplicité et la gaieté qui encore deux minutes avant habitaient Judith passèrent rapidement au second plan tandis qu'une étrange angoisse se saisissait d'elle. En effet, tandis qu'elle se rapprochait de la grand place où avait chût la forme blanche, elle reconnaissait une femme dont la peau, les cheveux et la robe étaient tous presque du même blanc pur; elle percevait également une énorme puissance. Mais il y avait quelque chose, quelqu'un, non loin, dont la puissance était à peu près égale, et qui planait comme un nuage noir sur la ville.
Mais pour l'instant il y avait plus urgent à faire... la chute de la dame blanche avait attiré de nombreux badeaux étonnés ou appeurés, et les gardes ne tardèrent pas à suivre. Judith frémit. S'il s'agissait bien d'un ange, il était de son devoir de la protéger des mortels. Les anges étaient leurs supérieurs, là-haut; des êtres aussi intemporels que les dieux, d'une grande sagesse et d'une puissance effarante... Elle piqua vers la place, tête vers le bas, et se retourna au dernier instant, ses ailes la freinant en engouffrant l'air; mais alors que son pied allait toucher le sol la femme ailée produisit une onde de choc, sans gravité, mais assez pour la repousser, et assez pour qu'elle sente un étrange et angoissant mélange de lumière et d'ombre. Elle se posa à côté d'elle tandis que les gardes s'approchaient d'une manière menaçante.
Il ne fallait pas perdre de temps. Judith plaça ses mains sur les tempes de l'inconnue, qui semblait dans les vappes, et, fermant les yeux, sonda son aura. Elle avait à peine commencé qu'elle vit une lumière éclatante, une force sans âge, lui répondre; elle allait retirer ses mains lorsqu'elle vit un point noir sourdre dans cette force, un point d'obscurité totale qui croissait de plus en plus vite.
Non non non non non... Judith rouvrit les yeux. Les sentiments simples de tout à l'heure l'avaient désormais complètement quittés, remplacés par une vigilance électrique et une angoisse grandissante. Il s'agissait bien d'un ange, elle n'avait plus aucun doute là-dessus, mais elle semblait... comme malade. Infectée. Mais comment cela était-il possible? Comment un ange...
Ce n'est pas le moment! se secoua-t-elle. BOUGE!
Elle prit la tête de l'ange entre ses bras en un geste protecteur - l'ange en question bougeait faiblement, apparament conscient, mais guère en état de se lever, pour l'instant. Elle regarda les gardes qui s'avancaient et projeta son aura vers eux, dans le but de les appaiser; cependant elle doutait que cela marche sur des personnes hostiles.

- Mon amie est blessée, dit-elle en essayant de prendre l'air terrifié. S'il vous plaît, aidez-moi! Y a-t-il une maison, un... - elle dut faire un effort pour se rappeler du nom de l'endroit, mais heureusement elle le retrouva vite - ... un hôpital non loin?

Les gardes se regardèrent entre eux, l'air incertain, puis l'un d'eux prit la parole.

- Madame, votre amie aurait pu tuer quelqu'un par une telle chute; elle a en outre détruit la fontaine en partie. Nous allons devoir l'emmener.

Que devait-elle faire? Ce garde faisait son devoir, et il était dans la mission de Judith de protéger les personnes droites. Mais il s'agissait d'un ange... quelque chose attira son regard, et lorsqu'elle baissa les yeux son coeur s'arrêta.
Les racines des ailes de l'ange commençaient à se teinter de noir, comme de l'encre se répendant dans du lait. L'angoisse fit place à la panique, et Judith releva la tête. Ses priorités venaient de changer.
Elle se releva et étendit ses ailes à ses pieds, autour de l'ange, la cachant au regard des badauds. Les plumes, de douces et blanches, prirent un éclat acier, et elles devinrent aussi dures et tranchantes que des centaines de dagues. Elle appella à elle la lumière céleste, et son aura devint visible: elle entourait la walkyrie d'une lumière comme celle du jour, qui augmenta rapidement pour devenir en une seconde aussi éclatante que le soleil. La place fut inondée de lumière; les villageois et les gardes se couvrirent les yeux en criant tandis que le moindre recoin, la moindre fissure, était éclairé comme le plein jour.
Puis la lumière disparut comme elle était venue, en à peine une seconde, et tandis que les villageois titubaient, aveuglés, Judith se pencha dans le but de soulever l'ange, puis de l'emmener loin d'ici. Mais au dernier moment, un doute la saisit: et si elle était blessée, si elle était empoisonnée, ne risquait-elle pas d'empirer les choses en la déplaçant? Elle regarda autour d'elle, angoissée, ne sachant que faire.


Dernière édition par Judith le Mar 10 Nov - 10:39, édité 1 fois
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Zalie



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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeMer 8 Juil - 16:05

(Hrp, je tiens à m'excuser pour mon retard, je serais plus rapide la prochaine fois.. :3
Quelques petites infos concernant Zalie, je tiens à préciser qu'elle est un loup-garou particulier, ce qui lui permet de se transformer quand elle veut. De plus elle a quelques particularités. Elle est plus forte qu'un loup-garou habituel, a des sens beaucoup plus développés, et peut guérir instantanément. Il y a un dernier "pouvoir", mais je le garde secret ;p.
Voilà, place au rp maintenant ! Bonne lecture ! )

Zalie se trouvait dans les bois, sous sa forme de louve. Elle humait l'air sans retenue, heureuse de pouvoir enfin se transformer sans contrainte. En effet, la louve, cet esprit embarrassant mais toujours présent, avait reflué sous le coup d'éclat de Zalie lorsqu'elle était arrivée, accueillie par Nathanaëlle et Anarion. Aussi en profitait-elle un maximum, essayant de dompter ses pouvoirs et son apparence, ce qu'elle n'avait quasiment jamais pu faire, puisque presque toutes ses transformations se faisaient sous le contrôle de la louve. Elle dressa soudain les oreilles, et tourna les yeux vers un petit frétillement dans les herbes hautes. Elle se mit instinctivement  en position de chasse, les pattes arrières repliées sous son ventre, prêtes à montrer leur puissance en un seul bond, tandis que sa queue restait à mi-hauteur, afin de ne pas frôler des herbes ou des feuilles. Elle avança de cette drôle de démarche, à moitié rampante, les crocs découverts en un grondement silencieux. La louve vérifia qu'elle était face au vent, pour éviter que sa proie ne la sente venir puis elle passa quelques arbres, avant de voir sa proie. C'était un beau lièvre, au poil brun et aux grandes pattes, lui permettant de fuir en un instant. Heureusement, il était absorbé par sa tâche, la tête dans une touffe d'herbe. La louve remua légèrement son arrière-train, se préparant à bondir. Un grondement sourd lui échappa, et le lièvre leva aussitôt la tête, son petit museau remuant de droite à gauche. Elle bondit aussitôt, mais le lièvre eut un sursaut et détala. La jeune louve le pourchassa sur une vingtaine de mètres, avant de trouver un bon appuis pour bondir, une racine apparente. Elle réussit à se projeter en avant, et atterrit en douceur avec le lièvre entre ses pattes. Elle lui donna aussitôt un coup de patte dans la tête pour l'étourdir, avant de lui mordre la nuque, brisant sa colonne. La frêle créature retomba mollement entre ses crocs, morte. La scène n'avait durée qu'une dizaine de secondes. La louve s'allongea et dévora sa proie en quelques coups de crocs. Lorsqu'elle partit, plus rien n'indiquait qu'elle était passée par ici, sauf un petit tas d'ossements, et des herbes tremblantes.

La louve se dirigeait vers une petite mare, la langue pendante. Les feuilles bruissaient à peine sur son passage, sa queue blanche frôlant délicatement les brins d'herbes se balançant au vent. Elle sauta par dessus un vieux tronc pourris en travers de son chemin, et déboucha sur une petite clairière paisible ou les rayons du Soleil caressaient les ombres. Au centre se trouvait une petite mare à l'eau claire. La louve s'avança et s'arrêta à quelques centimètres de l'eau limpide, observant son reflet.

Un énorme loup-garou lui faisait face. Il mesurait à vu d'oeil un mètre soixante de hauteur, pour une largeur d'épaules de quatre-vingt centimètre. Il avait un pelage blanc comme la neige et un museau noir comme du charbon. Ses yeux autrefois bleu océan étaient maintenant d'une triste teinte ambrée. Son poil était long et ébouriffé. Ses muscles saillaient et ses dents brillaient.


Zalie finit par se pencher et lapa quelques gouttes d'eau fraîche. Elle allait relever la tête, lorsqu'un curieux reflet l'intrigua. Elle observa attentivement et distingua un amas de plumes blanches en pleine chute. Elle leva la tête, et pencha la tête de côté, regardant la scène, les yeux plissés. C'était un... Ange ?! Tombant du ciel visiblement. Et qui se dirigeait droit vers la place publique de Sinastra ! La louve fit aussitôt volte-face et courut à perdre haleine vers la cité, suivant l'ange dans sa chute.

Elle entendit soudain un énorme bruit malgré le vent sifflant à ses oreilles, et gémit. Le son était douloureux pour son ouïe si fine. Elle redoubla de vitesse, et débarqua sur la place. Aussitôt, des hurlements se firent entendre, et les citadins s'éloignèrent de cet énorme loup dans un gros mouvement de foule. La louve gronda, faisant fuir les quelques fous restés. Un chemin s'était dégagé pour Zalie, la menant droit vers cet étrange ange. Elle s'avança avec prudence, et vit que la créature se trouvait à terre, ai centre d'un immense cratère, ce qui avait probablement causé cet énorme bruit. Elle allait s'avancer, lorsqu'une deuxième créature ailée se posa à côté de l'ange. Enfin, tenta, car au même moment, la personne au sol créa une onde choc, qui arriva jusqu'à Zalie, qui réussit à encaisser le tout, grâce à sa grande taille. Elle attendit quelques secondes pour être sûr que cela ne se reproduirait pas, et vit l'autre ange/personne ailée/truc bizarre avec des ailes parler avec les soldats. Elle finit par entourer son amie (?) de ses ailes, qui semblaient dures comme de la roche, avant de produit un grand flash de lumière. Zalie ferma les yeux par un réflexe heureux, lui évitant d'être éblouie. Elle commença à avancer pas à pas vers les deux filles, qu'elle décida de renommer ange numéro 1 (celle blessée) et numéro 2 (celle soignant l'autre) les yeux fermés. Elle ouvrit les yeux dix secondes plus tard, soulagée de voir qu'elle n'avait rien perdue de sa vue, avant de galoper vers les filles. Elle s'arrêta à quelques mètres, ne sachant que faire, lorsqu'elle remarqua le regard désespéré de l'ange numéro 2. Elle s'avança lentement vers elle, histoire de ne pas l'effrayer, et se tint debout devant elle. Elle hésitait sur ce qu'elle devait dire, puis réussi finalement à dire avec difficulté, car ses crocs la gênait pour parler.



-Mets-la sur mon dos. Nous devons vite l'éloigner d'ici avant que les gardes l'emmènent, ou pire, la tue.


Elle toisa la jeune femme de ses yeux brûlants, l'incitant à se dépêcher. De toute façon, c'était la seule option possible...
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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeLun 20 Juil - 10:01

Kéa sentit des mains se poser sur ses tempes et quelqu’un qui cherchait à lire en elle. Elle avait horreur de cette intrusion, l’ange avait toujours détester que quelques fouilles dans sa tête, dans son âme ou dans son aura. Comme si elle savait que plus profond d’elle se cachait quelque chose qui ne devait pas être connu. Elle chercha donc à repousser cette intrusion, mais elle était trop affaibli pour y parvenir. Les Walkyries avaient été créées pour servir les anges. Tout comme les anges avait été créé pour servir les archanges qui eux même servait leur créateur. Donc tant que Kéa demeurait un ange, même déchu, la Walkyrie serait de son côté et chercherait à la protéger quel qu'en fût le prix.

Elle sentit que la Walkyrie prenait sa tête dans ses bras dans un geste protecteur, presque maternelle que jamais personne n’avait eu envers Kéa.


- Mon amie est blessée, la voix de la Walkyrie était pleine de note de terreur feinte S'il vous plaît, aidez-moi! Y a-t-il une maison, un... - elle semblait chercher ses mots- ... un hôpital non loin?

Un hôpital ne servirait à rien, aucun guérisseur aussi doué soit-il ne saurait s’opposer au changement qui s’oppérait dans l’ange. Et les garde semblait le concevoir bien plus clairement que la Walkyrie.

- Madame, votre amie aurait pu tuer quelqu'un par une telle chute, elle a en outre détruit la fontaine en partie. Nous allons devoir l'emmener.

La douleur s’intensifia dans le corps de Kéa. Pulsant dans ses veines, c’était comme si tout à la fois un poison se répandait dans son sang et son antidote dans la foulée. Elle avant des vagues de douleur liées au “poison” suivit de vague de douleur liée à ‘“l’antidote” qui le chassait.

Ses veines, apparentent son sa peau fine, devinrent lumineuses, comme si elles étaient parcourues de lumière liquide.

Elle sentit la Walkyrie se relever et fut prise de panique. Allait-elle l’abandonner ? Voyant que son sort était scellé ? Non, c’était impossible. La Walkyrie, c’était effectivement relever, mais pas pour l’abandonner. Elle faisait maintenant écran de son corps entre Kéa et la garde qui tenait leurs armes de plus en plus fermement. Les ailes de la Walkyrie émirent une violente lumière. Cela aveugle Kéa, qui avait entrouvert les yeux, faisant exploser sa tête de douleur. Ca n’aurait pas dû avoir cet effet sur elle. La lumière était son élément, pourquoi lui faisait-elle si mal ? Elle n’aurait pas dû en souffrir, et pourtant elle en souffrait bien plus que tous les autres. La lumière de la Walkyrie la transperça comme une lame chauffée à blanc. Kéa poussa un faible crie et se retrouvait encore plus déroutée que quelques instants avant.

La Walkyrie chercha à la porter, mais quand sa peau entra en contact avec la sienne une sensation de brûlure intense la fit hurler de douleur. Est-ce que la Walkyrie aussi l’avait ressenti ? Ou la douleur était seulement pour elle ? Toutefois, ca aura eu le mérite de parfaitement la réveiller. Même si elle était faible, Kéa reprenait conscience et pouvait de nouveau voir et comprendre ce qu’il se passait autour d’elle.

Elle fut intriguée et surprise quand elle vit un énorme loup, qui a la réflexion devait être la forme lupin d’un loup-garou, ce qui était étrange puisque ce n’était pas du tout un soir de pleine lune, fendre sans aucun souci la foule des badauds et transpercer la ligne des gardes pour venir prendre position au côté de l’ange et de la Walkyrie.

Personne n’était jamais venu au secours de Kéa pendant tous ses siècles d’existence et voilà que deux personne qu’elle ne connaissait pas venait faire front de son côté alors qu’il n’y avait plus rien à faire pour elle à partir du moment où elle avait accepté de suivre Vasriel.

Face à une Walkyrie et cet énorme Loup, les badauds affolés commencèrent à courir un peu dans tous les sens cherchant à rejoindre l’abri de leur maison. Mais ce qu’il se passait sur la Grande Place était bien trop intéressant pour que certains d’entre eux ne cèdent pas totalement à la peur. Certains citoyens regardaient la scène à travers leur volet à demis fermé et d’autre, c’était juste réfugiés qui derrière des chariots, qui derrière des fagots de bois et des meule de foin.


-Mets-la sur mon dos. Nous devons vite l'éloigner d'ici avant que les gardes l'emmènent, ou pire, la tue.

Le loup avait parlé entre ses crocs. Kéa fut certaine qu’il s’agissait d’une femelle. Et se demanda pourquoi elle lui venait en aide. Que la Walkyrie le face c’était normal, c’était même son devoir. Que cette louve prenne part à sa bataille, cela n’avait aucun sens.

Les gardes face à cette Walkyrie et cet énorme loup resserrent leur rang et se mirent en formation de combat. Ils étaient prêts à mener l'assaut.


-Rendez-vous sans faire d'histoires ou nous seront obligé d’user de la force.

Le chef des gardes s'était avancé.

Kéa se redressa sur ses jambes tant bien que mal. Elle refuserait que quiconque la touche de nouveau. Même si c’était pour lui venir en aide. L’action lui prit un moment durant lequel un silence pesant s'était abattu. On pouvait voir que la lumière qui parcourait ses veines était peux à peu remplacer par une substance aussi noir que de l’encre. Ses ailes n’étaient plus du tout éclatante de blanc, mais terne et le noir qui se trouvait aux racines gagnait lui aussi du terrain et la même chose se produisait pour ses cheveux.

-Fuyez ! Je ne suis pas sûre de pouvoir vous protéger de moi-même.


Kéa, c’était adresser à la Walkyrie et à la louve. Puis elle chancelante, elle hurla dans le ciel :

-VASRIEL !

Le corbeau apparut encore plus gros que lors de sa première apparition dans les ruines. Il devait faire environ six mettre d’envergure* entièrement fait d’ombre.* il se place juste au-dessus de Kéa légèrement en arrière. Lui aussi était prêt à combattre.

*Le pelagornis sandersi faisait en moyenne 7 m d’envergure et actuellement le condore des andes peut avoir une envergure allant jusqu'à 4,50 m
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Judith



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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeJeu 6 Aoû - 13:14

Loresqu'elle vit le loup, Judith poussa un grognement. Comme si la situation n'était pas déjà assez compliquée comme ça! Evidemment, il fallait qu'un loup géant vienne empirer la situation... Mais quand le loup parla, la situation devint encore plus bizarre.

-Mets-la sur mon dos. Nous devons vite l'éloigner d'ici avant que les gardes l'emmènent, ou pire, la tue.

Mais qu'est-ce que c'était que cette créature? De ce qu'il savait, les loup-garous ne se transformaient qu'à la pleine lune. Un changeur de forme? Un puissant sorcier? Un...
Encore une fois elle se secoua. Les questions viendraient plus tard.


-Rendez-vous sans faire d'histoires ou nous seront obligé d’user de la force.

Non, vraiment, ce n'était pas le moment de poser des questions!
Elle prit sa lance et adopta une posture de combat, prête à défendre l'ange, quoi qu'il en coûte. Mais cela allait s'avérer inutile... Un mouvement dans sa vision périphérique attira son regard, et elle vit l'ange se relever sur des jambes chancelantes.


-Fuyez ! Je ne suis pas sûre de pouvoir vous protéger de moi-même.

Qu'est-ce que cela voulait dire? Comment ça, les protéger d'elle-même?
Les anges pouvaient être dangereux, ça ce n'était pas nouveau. Mais dangereux malgré eux? Il y avait vraiment un grave problème avec cet ange. Il faudrait s'en assurer... après.
L'ange cria un mot, qui ressemblait à un nom; elle le cria comme une invocation. Et y répondit un énorme esprit obscur, une forme d'obscurité planant vers la place, plongeant les trois femmes dans son ombre.
Immédiatement, Judith comprit ce qui se passait. Les ailes ternes de l'ange, l'ombre qui se répendait sur ses ailes, sa chute, la puissance obscure... Tout cela s'embriqua dans son esprit en un instant, et elle se retourna vers le corbeau. Il semblait être prêt à défendre l'ange, mais cela ne la rassura pas du tout. L'ennemi était là... et il était bien plus puissant qu'elle.


- Ne faites pas ça! s'écria-t-elle, désespérée, en se tournant vers l'ange. Vous êtes sur le point de commettre l'irréparable!
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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeMar 13 Oct - 17:00

L’air panique de la Walkyrie fit résonner quelques choses d'insoupçonné dans le cœur de Kéa. C’est Vasriel qu’elle jugeait son ennemi, elle pouvait le lire dans les yeux de la femme. Qu’est-ce que l’ange avait réellement accepté ? Le retour de son véritable visage ? Ou c’était-elle fait berné par un être d’un autre monde ? Le doute s’insinua en elle.

Vasriel le senti. kéa compris que cela le mettait en colère qu’elle doute. L'immense corbeau émit un son grave qui fit trembler l’ange. Elle paniqua lorsqu’elle sentit son esprit se briser en deux.


*Laisse moi devenir toi !*

La voix était mauvaise. Kéa comprit qu’elle, c’était fait berné. Que ce n’était pas sa véritable identité qui refaisait surface, mais que par l’intermédiaire du miroir et de Vasriel elle avait servi de vaisseau pour libérer une entité sombre et destructrice d’un autre monde.

Elle se prit la tête entre les mains et ferma les yeux. La douleur était intense.


*Laisse moi sortir ! Laisse moi vivre *

NON !

Kéa avait hurlé. Vasriel s’agitait.

- Ingrate ! Je t’offre le pouvoir et toi, tu le refuses ?!

L’ange repensa à Djidane qui avait abrité en lui un démon pendant si longtemps, elle repensa à Matrim qu’elle avait aimé éperdument. Puis elle vit Anarion l’elfe charmant, et Arthémise, la douce Arthémise. Puis l’image de l’être rêvé s’imposa dans son esprit.

Non, elle ne pouvait pas laisser cette chose leur faire du mal. Elle ne pouvait pas laisser cette obscurité se répandre. Elle était un être de lumière. Elle l’avait toujours été et le serait jusqu'à sa fin.

Dans un murmure, elle s’adressa à Vasriel :


- ce n’est pas le pouvoir que tu m’offres, mais la destruction de tout ce que j’aime et la disparition de qui je suis. Je ne te laisserais pas faire.

Kéa s’éleva dans les airs face au corbeau fait d’obscurité. Puis sans attendre elle explosa dans une lumière vive et intense. Une lumière divine qui aveugla tout le monde pendant quelques instants.

Quand les gens retrouvèrent l’usage de leurs yeux, il vire que Vasriel avait été détruit et le corps de l’ange inerte au sol.

Elle avait préféré se donner la mort que de laisser cette chose envahir le monde qu’elle aime depuis sa création.


[Merci de ne pas chercher à ranimer Kéa. Elle est morte et elle le restera.]
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MessageSujet: Re: Obscur déchirement   Obscur déchirement Icon_minitimeMar 10 Nov - 10:17

- NON!! hurla la walkyrie lorsque les points sombres qui dansaient devant ses yeux se furent dissipés. La lumière divine qu'avait jeté Kéa était si forte que même elle, pourtant être céleste, avait été aveuglée; mais cela n'importait plus. En un éclair elle se précipita vers le corps inerte qui gisait sur les pavés, puis elle se pencha et pris les membres frêles entre ses bras. Il n'y avait plus la moindre énergie qui parcourait la peau blanche, plus la moindre palpitation ne faisait frémir ses veines, plus la moindre étincelle n'animait ses yeux qui, fixes, contemplaient le ciel d'encre, sans expression.
Une chappe de plomb sembla tomber sur Judith. Elle ressentit une étrange sensation, comme si tout devenait froid et distant; son corps se détendit, et il lui semblait qu'elle n'avait plus rien, au niveau de son ventre, ou alors au contraire qu'il y avait une boule, quelque chose de terriblement lourd. Elle ne pouvait détacher son regard du corps, qui semblait si calme, si petit entre ses bras... Elle entendit un garde parler, mais elle ne sut mettre du sens sur ses paroles. Quelque chose roula le long de sa joue et tomba, tomba, jusqu'à s'écraser sur la peau de la défunte, qui semblait pâlir à vue d'oeil.
Une larme, devina la petite partie de sa tête qui était encore vivante.

Elle avait failli. Elle n'était sur terre que depuis quelques jours, et elle avait déjà failli. Elle inspira un grand coup; un frisson parcouru tout son corps, et elle se sentit l'envie de hurler. Relevant la tête, elle regarda les étoiles, se demandant s'il ne fallait pas qu'elle retourne là-haut pour renoncer, et pour ramener le corps de l'ange là où était sa place. Sa vue se brouilla tandis que cet étrange liquide remplissait à nouveau ses yeux, et elle rebaissa les yeux.
Non.
Elle n'avait pas failli. L'ange avait protégé cette cité, et peut-être même ce monde tout entier, en anéantissant cet esprit noir; et pour cela elle avait du donner sa vie. Judith n'avait pas failli: elle avait assisté au sacrifice d'une héroïne.

Du revers de sa main elle essuya ses larmes. Elle tendit les bras et, avec une délicatesse extrême, elle ferma les yeux de la défunte et posa un baiser sur son front. Puis elle se releva, portant le corps entre ses bras - il était si léger... Elle avisa alors les gardes: ils s'étaient repliés au fond de la cour et la regardaient avec une expression terrifiée; seul le chef était encore là, sa lance levée, tendu comme la corde d'un arc.


- C'est fini, capitaine. La menace est écartée, et l'ange a donné sa vie pour cela. Souvenez-vous d'elle.

Il la regarda avec incertitude pour un moment, puis abaissa sa lance, regarda le corps entre les bras de la walkyrie, puis posa un genoux à terre et inclina la tête.

- Son nom était Kéa, dit-il d'une voix basse. Tous la connaissaient, ici. Elle ne sera pas oubliée.

Judith eut un sourire dans sa tristesse, heureuse de connaître le nom de l'ange, et de savoir qu'elle ne serait pas oubliée. Elle se dirigea vers les grandes portes de la cité, et ceux qui avaient assisté au spectacle s'agenouillaient sur son passage; les autres la regardaient d'un air étonné, puis inclinaient la tête en voyant le corps entre ses bras. Alors qu'elle allait passer les portes, une petite fille sortit de la foule et s'élança vers elle; Judith s'arrêta, et la fillette déposa sur le corps une unique fleur, une grande fleur des champs aux pétales aussi blancs que la neige et au coeur doré comme les blés; puis elle se détourna et disparut à nouveau entre les badaux. La fleur était parfaite.

Judih sortit de la ville et se dirigea vers la prairie, dont l'herbe ondulait doucement sous le vent fraîchissant de cette nuit claire; quelques personnes la suivaient. Probablement des sinastriens qui connaissaient bien l'ange - elle entendit des sanglots et des reniflements.
Avisant un petit renflement de terrain non loin, Judith s'y dirigea, et là elle déposa le corps, à même l'herbe. Elle réunit les mains blanches sur sa poitrine, déposant entre elles la fleur de la fillette, arrangea les pans de la robe immaculée puis recula.

Elle resta ainsi pendant des heures, entourée de gens pleurant ou se recueillant sans mot dire, et elle-même laissa ses larmes couler. Non, elle ne connaissait pas Kéa, mais c'était un ange, une créature qu'elle admirait et respectait par-dessus toute autre; et de plus elle ne connaissait pas non plus le deuil, et cette première expérience était d'autant plus terrible pour elle.

Il faisait vraiment froid, désormais, et il ne restait avec elle qu'un vieux couple, enveloppé dans une grande couverture de laine, qui n'avait pas bougé depuis le début. Le ciel pâlissait à l'horizon, et Judith frissonna; ce deuil était vraiment quelque chose de déchirant. Mais pourtant, elle ne voulait plus retourner là-haut. Les sinastriens avaient perdu une protectrice; elle ferait de son mieux pour la remplacer.

Soudain, le soleil darda ses premiers rayons sur la praire, et ils furent tous quatre - elle, le vieux couple et l'ange endormi - environnés d'une douce chaleur tandis que la lumière courait sur l'herbe. Il y eut un grand souffle de vent, et les rayons du soleil firent resplendir les ailes blanches reposant sur le tertre; ils portèrent les mains à leurs yeux pour se protéger de cette vive lumière, et quand ils regardèrent à nouveau, le corps n'était plus là. Le vent s'apaisa, et ils entendirent comme un soupir, un grand soupir de paix et de soulagement, retentir sur la plaine, puis s'évanouir dans la paix du matin. Le vieux et la vieille eurent un sourire puis s'en retournèrent vers la ville, tandis que Judith s'avançait vers le tertre. Une unique fleur se dressait là, ondulant sous le vent, vive et aux couleurs fraîches; une fleur blanche au coeur doré. Judith eut un sourire, puis leva le regard vers les cieux.


- Au revoir, Kéa.
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