La vache du Père Renaud

Quête pour les nuls n°1 - La Vache du Père Renaud
Quête d'apprentissage de niveau 1
[MJ : Yorwan, Parrain : Assia]

Introduction : La colère de Yorwan

Impossible, tout simplement impossible ! Comment avait-on osé lui faire ça à lui ? Lui, le grand Yorwan (enfin, façon de parler), figure emblématique et seul homme-fauve de Sinastra, habitué de l'Auberge, de la Taverne et président du Comité des Buveurs de Lait Invétérés. Qui, aujourd'hui ignorait qui il était ? Personne. Personne ? Peut-être existait-il encore quelques personnes inconscientes qui ignoraient encore ce que c'était que de mettre un homme-fauve en colère. Eh bien dans ce cas, ils allaient être servis !

Fulminant, grondant, le poil hérissé et la queue dressée, l'homme-fauve galopa en direction de la Grand Place. Il devait mettre les habitants au courant de cette grande tragédie ! Une fois arrivé, il plongea dans la fontaine, sans s'arrêter et, faisant fi de l'eau éclaboussant son pantalon, il grimpa sur la statue qui trônait au centre du bassin. Là, debout sur la tête du premier Roi de Sinastra, il poussa un hurlement magistral qui résonna dans toute la ville.
Roussette, la meilleure vache laitière du père Renaud, avait disparue et bientôt, tout le monde le saurait !

Il resta là, attendant sur sa statue que des gens se montrent et puis ils formeraient un bataillon pour partir à la recherche des malfrats qui avaient osé lui faire ça !

Invité

Volund était assis tranquillement en train de siroter une bonne bière fraîche. Il aimait se rafraichir ainsi et pas autrement. Surtout que c'était un de ces passe-temps favoris. Soudain, il sursauta quand il entendit hurlement ce qui lui fit renverser sa bière.

-Grédidiou ! Par ma barbe, qui peut bien hurler comme ça ? Voilà ma bière est gâchée en plus elle était même pas gratuite ! Je vais lui dire deux mots moi ! Il va devoir me la rembourser cette bière !

Tout en râlant, Volund se dirigea vers la grande place. Il chercha des yeux celui qui lui avait gâché sa journée (surtout sa bière). Il le vit sur la fontaine en colère et sut que dans son état il ne voudrait pas parler argent. Vaut mieux savoir ce qui se passe avant de lui parler de sa bière.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu hurles ainsi ?

En ce bel après-midi du mois d'août, une fois n'est pas coutume, Noiram avait décidé de quitter sa taverne bondée de monde. L'été était la pire saison pour se reposer même si c'était aussi la meilleure pour faire des bénéfices... Bref, heureuse d'être la gérante et non une employée, la droukanne avait pris sa journée, laissant Bloem et Miryam servir les clients et Prosper superviser le tout.

En sortant, elle failli se faire renverser par un Yorwan en furie. Dans sa précipitation, il n'avait même pas vu son amie, ce qui fit sourire la droukanne. Que lui était-il encore arrivé ? Que pouvait-il bien comploter ? Ravie de la distraction que lui offrait l'homme-fauve, elle le suivit jusqu'à la grande place, éclata de rire en le voyant sauter dans la fontaine, fronça les sourcils quand il escalada la statue, sursauta en se bouchant les oreilles quand il hurla. Il semblait réellement en colère.

La droukanne s'approcha de la fontaine accompagnée d'une ribambelle de passants qui, ou devenus sourds, ou mécontents d'avoir été dérangé dans leur repos ou dans leur travail, grommelaient dans leur barbe en attendant de connaître la cause de leur dérangement. Un nain que Noiram avait déjà aperçu, posa la question que tout le monde se poser :

-Qu'est-ce qu'il y a ? Pourquoi tu hurles ainsi ?

Le sourire aux lèvres, la droukanne attendit la réponse de Yorwan, prête à exploser de rire. Connaissant l'homme-fauve, ce qui était grave pour lui, ne l'était pas forcément pour les autres et il y avait fort à parier pour que la raison de la colère de Yoyo amuse beaucoup Noiram.

[hrp] ça fait plus de deux ans qu'il n'y a pas eu de réponse, alors je tente de relancer. Cette quête est-elle toujours d'actualité ? [/hrp]

Nathanaëlle était assise sur la margelle de la fontaine. Pour une fois, la jeune elfe avait décidé de se poser un peu, et d'observer les gens qui se trouvaient autour d'elle. La précipitation, l'anxiété et la fatigue l'avaient laissée lessivée au bout de quelques mois. Désormais, Natha voulait du calme, de la tranquillité et surtout, surtout, du temps. Du temps pour penser, pour observer. Du temps aussi pour ne rien faire.

Alors elle était sortie de chez elle ce matin-là, avait quitté le quartier des Nobles et était venue se poster au centre de la Grand-place.

La jeune elfe écoutait d'une oreille distraite les ragots et les discussions des badauds, lorsqu'elle aperçut un mouvement du coin de l’œil. Quelqu'un se dirigeait vers elle à toute allure. Natha se leva et saisit d'un geste vif le pommeau de son épée. Elle se préparait à réagir à un quelconque danger; aussi fut-elle surprise de voir arriver Yorwan, visiblement furieux.

La jeune fille s'écarta vivement en le voyant sauter dans la fontaine; puis observa d'un oeil curieux le nain qui s'approchait.

Il posa une question que Natha n'entendit pas, mais la jeune elfe repéra à ce moment la jeune droukanne qui observait la scène d'un air mi-inquiet, mi-amusé.

Nathanaëlle adressa un signe de tête à Noiram et résolut d'attendre pour savoir ce qui avait mis Yorwan dans cet état.
Après tout, elle n'avait rien d'autre à faire.

[Oui, c'est toujours d'actualité et merci pour la relance Natha. Je clos les inscriptions pour cette quête. On jouera avec les 3 membres ayant répondu. N'oubliez pas que c'est une quête de débutant : Courte, simple, elle a pour but de vous familiariser avec les système de game-play.]

Le hurlement de Yorwan s'arrêta sur un Couac. Il se mit à tousser, la voix enrouée, et dû plonger la tête dans l'eau pour y boire à grandes gorgées afin d'apaiser sa gorge. Lorsqu'il releva la tête, le visage dégoulinant et la crinière trempée, il se retrouva face à face avec trois individus le regardant étrangement.
Volund, le nain, avait l'air contrarié. Noiram, elle, semblait plutôt amusée. Quant à Nathanaëlle-la-Morte, comme d'habitude, on ne pouvait lire ce qu'elle pensait. Yorwan s'apprêta à les invectiver méchamment lorsqu'il se souvint de quelque chose. Quelques secondes auparavant, alors qu'il hurlait du haut de la statue... quelqu'un lui avait demandé ce qu'il se passait. Qui ? Il n'aurait sû le dire. Plissant les yeux d'un air méfiant, il s'approcha d'eux.

-Vous voulez savoir ce qu'il y a ? Demanda-t-il. Il y a que le Père Renaud, le meilleur fermier de la Région s'est fait voler sa meilleur vache ! Résultat : Plus de lait ! Vous entende ça ? Plus de LAIT !

Il s'assit sur la margelle, la tête dans les mains, l'air désespéré. Tout d'un coup, le monde lui paraissait bien pâle et triste. Qu'allait-il devenir sans son verre de lait quotidien ? Il soupira.

Et soudain il redressa la tête, une lueur d'espoir dans le regard.

-Vous allez m'aider, dîtes ?!

Il bondit sur ses pieds et vint se planter devant Noiram.

-Hein, dis, tu vas m'aider, Nono, t'es ma pote, mon amie ?

Il se décala pour venir prendre Natanaëlle par les épaules et commença à la secouer comme un prunier.

-Tu vas m'aider aussi, hein ? Tu me dois bien ça, après ce que j'ai fais pour toi, quand même ?

Il se retourna une troisième fois et dévisagea le nain.

-Heu ... tu veux bien m'aider, toi aussi ? ...Euh... je te paierais, si tu veux !

Répondez à la demande de Yorwan. Chacun de vous doit réagir en fonction de ce que Yorwan lui a dit. (Attention, si vous dîtes non, le RP s'arrête là.)

Un instant, Nathanaëlle ne sut que répondre. Il faut dire que la demande était plutôt ... inattendue. Et le fait que l'homme-fauve la secoue comme un prunier ne l'aidait pas à réfléchir.
Yorwan voulait de l'aide pour ... pour quoi, d'ailleurs ? Pour retrouver une vache ? La jeune elfe aurait pu croire à une plaisanterie si Yorwan n'avait pas eu l'air si sérieux. Après tout, ce n'était pas si grave. Du moins, ça ne l'était pas pour elle. Car pour le fauve, on avait l'impression que le monde en dépendait.

Natha hésita encore quelques secondes, puis se décida. Il est vrai que Yorwan l'avait aidée à son arrivée à Sinastra. Certes, il avait d'abord tenté de l'enterrer vive, mais lorsqu'il s'était aperçu qu'elle était en vie, et blessée de surcroît, il l'avait conduite à l'Auberge, avait attendu à son chevet qu'elle se réveille et lui avait apporté à manger. Sans lui, Natha serait sans doute morte avant d'avoir eu le temps de dire aïe.

Alors elle avait une dette envers Yorwan. Et si celui-ci avait besoin d'aide, elle l'aiderait. Même s'il fallait pour cela courir la campagne à la recherche d'une vache, ce qui n'avait rien de très glorieux, admettons-le. Et puis, elle ne serait sûrement pas seule, puisque Yorwan avait aussi demandé à Noiram et au nain de l'aider. Nathanaëlle ne connaissant pas le petit être barbu, elle ne pouvait prédire sa réponse, mais elle était certaine que Noiram accepterait. C'était quelqu'un de profondément gentil, et Yorwan et elle étaient visiblement amis. Il ne faisait aucun doute dans l'esprit de la jeune elfe, que la droukanne serait de l'aventure.

Natha attendit donc que Yorwan ait fini de parler au nain pour s'avancer vers lui.

- ... Je vais t'aider. Tu as beaucoup fait pour moi quand je suis arrivée ici, et j'ai une dette envers toi. Alors je vais t'aider.

De toute façon, Natha n'avait rien de mieux à faire aujourd'hui, alors pourquoi ne pas partir à l'aventure ?

yorwan s'arrêta tout net, les mains encore levées, la queue en l'air, comme si le temps s'était arrêté. D'ailleurs peut-être étais-ce le cas. Seules ses oreilles s'agitaient. Elles tournèrent un moment sur sa tête, semblant chercher l'origine d'un son. Puis, toujours dans la même position, il pivota sur ses talons, lentement, trèèèès lentement. Et son regard se posa sur la jeune elfe.

... Je vais t'aider. Tu as beaucoup fait pour moi quand je suis arrivée ici, et j'ai une dette envers toi. Alors je vais t'aider.

Alors tout son corps se détendit, ses mains retombèrent, sa queue se remit à s'agiter dans son dos et ses oreilles se focalisèrent sur Nathanaëlle.

-C'est vrai ? Vrai-de-vrai-de-vrai-de-vrai ??? Demanda-t-il à la jeune fille en l'attrapant de nouveau par les épaules.

Et il se remit à la secouer allègrement en continuant ses "vrai-de-vrai-de-vrai-de-vrai..." pendant au moins une bonne minute. Lorsqu'il s'arrêta, ce fut pour regarder l'elfe avec les yeux du Chat Poté.

Puis, sans même un merci, ni un signe, il lui empoigna le poignet et l'entraîna à sa suite.
C'est au pas de course qu'ils traversèrent les ruelles tortueuses du quartier pauvre avant de quitter la cité par la poterne nord. Yorwan allait à son rythme, sans vraiment se soucier de savoir si la jeune elfe pouvait suivre, la main toujours enserrée autour de son poignet.
Ils tracèrent leur chemin à travers la campagne ; l'homme-fauve ne se souciant pas vraiment de suivre les sentiers ni de respecter les délimitations des champs. Il allait droit devant lui, fixé sur un objectif connu de lui seul, sautant les barrières, écartant les buissons et zigzagant entre les moutons.

La jeune elfe écouta la litanie de Yorwan (vrai-de-vrai-de-vrai-de...), ou plutôt, elle la subit, pendant une longue, très longue minute. Enfin, l'homme-fauve se tut. Et cessa de la secouer comme un prunier. Ce dont la jeune fille lui fut reconnaissante.

Puis Yorwan afficha un air que la jeune elfe ne lui avait encore jamais vu. Les yeux agrandis et remplis d'étoiles, il semblait la supplier.

Nathanaëlle ne put s'empêcher d'en rire. Intérieurement, bien sûr.
Toutefois, un sourire sur ses lèvres laissait transparaître son amusement.

Mais la jeune elfe n'eut pas le temps de s’appesantir sur le caractère inhabituel de la situation car déjà, Yorwan repartait, entraînant dans son sillage une Nathanaëlle un peu dépassée par tant d'empressement.

L'homme-fauve allait bon train, et la semi-elfe avait le poignet en feu. L'entraînement qu'elle s'imposait tous les matins, dans l'obscurité de la forêt, semblait porter ses fruits car Natha parvenait à suivre Yorwan sans trop de souci.

Cependant, Nathanaëlle avait un défaut : elle voulait toujours tout comprendre, tout savoir. Or, à cet instant précis, elle n'avait aucune idée de l’endroit où Yorwan et elle se rendaient. Ils ne suivaient aucun chemin, si bien qu'à un moment, Natha se demanda s'ils ne risquaient pas de se perdre.

Yorwan continuait de maltraiter son poignet, et Nathanaëlle commençait à être essoufflée.

- Yorwan ! Yorwaaaan !! Arrête-toi ! Stop !!

Elle attendit qu'il ait cessé de courir pour reprendre :

- Peux-tu au moins me dire où l'on va ?

Chapitre I : Une étable vide !

Yorwan montra le grand bâtiment de bois à Nathanaëlle. C'était une étable aux dimensions surprenantes, toute de bois, murs et charpente peintes dans un jaune pisseux, toit de chaume et porte à double battant. Certaines des planches étaient plus que vermoulues et de la mousse recouvrait tout un pignon. Comme toutes les étables, elle fleurait bon le foin, le purin et la bouse de vache. Mais de vaches... il n'y en avait point. Nulle trace de bovin, nul tintement de cloche, nul meuglement déchirant, ... au grand désespoir de Yorwan.

L'homme-fauve lâcha le poignet de son amie et se dirigea vers la la porte dont il retira la barre puis poussa les battants coulissant, dévoilant ainsi l'intérieur vide de l'étable.

Par les larges ouvertures situées justes sous la toiture, entrait un flot de soleil qui éclairait les lieux. Grâce à elles, le vent y circulait également, rendant l'atmosphère respirable.
Dans l'entrée, un grand espace semblait servir de remise. Tout un bric-à-brac d'objets allant de la bêche au marteau en passant par un seau contenant un fond de lait caillé s'y retrouvait, éparpillé. A droite et à gauche, deux étagères, vides à première vue, semblaient avoir vidées de leur contenu.
La deuxième partie de la grange était composée de 4 stalles, dont une fermée. Les trois autres montraient, par leurs portillons ouverts, des tas de foins, une mangeoire et un seau.
Enfin, tout au fond de l'étable, au delà des stalles, se trouvait la réserve. Le mur du fond avait été agrémenté de planches servant d'étagères et croulant sous les bouteilles... vides. Une table de bois brute trônait juste devant tandis qu'à gauche et à droite s'entassaient des bottes de foin.

-Hier, il y avait une vache ici ! Déclara Yorwan. Elle n'a pas pu disparaitre comme ça ! Il y a sûrement un indice quelque part !

Vous allez apprendre à vous servir de la Table "Cherche Objet". Pour cela, commencez par répondre à ce post et expliquez l'endroit où vous souhaitez commencer vos recherches.

Nathanaëlle embrassa l'ensemble du regard, avant de poser les yeux sur chacun des objets, visibles du moins, qui trônaient dans l'étable. Avançant avec circonspection et prudence afin de ne pas risquer de salir ses bottes, la jeune elfe avança jusqu'aux stalles.

Elle eut peine à se frayer un chemin, tant l'étable était encombrée. Et pourtant, il fallait se rendre à l'évidence : Yorwan avait raison, il n'y avait plus de vache.

Mais, un animal de cette taille ne peut pas se volatiliser ! Quelqu'un avait dû la faire sortir de l'étable, à un moment où un autre. Et ce quelqu'un avait peut-être laissé des traces : une empreinte sur le sol, une corde coupée, un morceau d'étoffe ... avec un peu de chance, ces indices seraient assez visibles pour être repérés facilement.

Mais, une question demeurait : où chercher ? Dans un bâtiment de cette taille, comment savoir par ou commencer ?

La semi-elfe s'était donc creusé les méninges, jusqu'à aboutir à cette conclusion : la vache se trouvait sûrement dans l'une des stalles. Dès lors, il avait fallu l'en faire sortir. C'était donc là qu'il était le plus judicieux de chercher en premier. Et puis, si elle ne trouvait rien de ce côté, il serait toujours temps plus tard d'explorer plus en détails le reste des lieux.

Nathanaëlle se trouvait donc à présent devant les stalles, prête à entamer ses recherches. Soudain, une question lui vint à l'esprit :

- Yorwan, celle-ci était-elle déjà fermée lorsque tu es venu hier ?

Son doigt levé pointé sur la quatrième stalle, elle attendit la réponse de son ami.

Le regard de l'homme-fauve alla de Nathanaëlle à son doigt tendu puis à la stalle fermée, revint sur la jeune elfe, sur la porte de bois puis, encore une fois sur Nathanaëlle. Ses yeux fauves croisèrent ceux de la jeune fille et il haussa les épaules.
Fourrageant d'une main dans sa crinière, l'autre glissée dans la bande de toile qui lui servait de ceinture, il semblait un peu perdu, essayant, sans grand succès, semble-t-il, comprendre ce qu'il se passait.

- Nan, y'avait pas de porte fermée l'aut' jour. Lâcha-t-il finalement tout en se grattant le menton. Mais bon, c'est juste une stalle, comme les autres... et en plus elle est vide. Je n'sais pas pourquoi le Père Renaud l'aurait fermée.

Il regarda la porte une dernière fois puis se tourna à droite, à gauche, fit un tour complet sur lui même avant e revenir à son point de départ. Du regard, il embrasa les lieux.
Cette étable vide lui donnait le cafard. ces lieux d'habitude plein de meuglements joyaux et emplis du doux glouglou du lait coulant à flot dans un seau lui semblaient bien triste aujourd'hui.

C'est l'air tristounet qu'il se tourna vers Nathanaëlle pour lui demander d'une petite voix :

-Alors... par quoi on commence ?

L'air de Chat potté de Yorwan parvint presque à apitoyer la jeune elfe. Presque. Malheureusement, des années de pitreries et de blagues en tous genres avaient en quelque sorte vacciné Nathanaëlle, et à présent elle évitait de se fier aux mimiques de l'homme-fauve, aussi inhabituelles et étranges soient-elles.
Mais son ami avait vraiment l'air triste. Disparus, sa mine enjouée et son habituel enthousiasme ...
Il fallait espérer que, une fois cette affaire résolue et la vache revenue, le gentil félin redeviendrait comme avant.

Pour l'heure, la seule chose à faire était de se concentrer. Être lucide et pragmatique. Ne pas laisser passer le moindre indice. Aller droit au but, ou en l'occurrence à l'étable, et ... Mais pourquoi diable cette stalle était-elle fermée ?!
L'elfe ne parvenait pas à sortir cette interrogation de son esprit. Outre l'asymétrie totale que cela causait (3 stalles ouvertes et une fermée), il n'y avait aucune raison apparente d'avoir fermé cette stalle et non les autres. Certes, il arrivait parfois que les êtres humains agissent sans raison ni réflexion, par pur mécanisme, mais dans ce cas précis, la porte close aurait tout aussi bien pu dissimuler à leur vue de précieux indices ...

S'approchant de la quatrième stalle du pas léger propre aux elfes, Nathanaëlle s'immobilisa à quelques pas de la porte et se tourna vers son ami.

- ... Cette stalle me turlupine. Pourquoi serait-elle fermée, et les autres ouvertes ?

Puis elle ajouta, songeuse, presque pour elle-même :

- ... J'ai bien envie d'y jeter un œil ...

Yorwan regarda la stalle, puis Nathanaëlle, puis de nouveau la stalle, sans arriver à quoi que ce soit. Dans sa tête, tout était blanc. Il était bien trop triste, choqué, tourmenté, pour pouvoir penser à autre chose qu'au triste destin de la Noiraude... et de lui-même. C'est vrai ça, qu'allait-il devenir sans le bon lait que lui fournissait le Père Renaud ?! Il allait dépérir ! Il en était sûr ! À cette idée, il laissa échapper un gémissement.
Fourrageant dans sa crinière rousse au point de ébouriffer encore plus, tout perdu dans son apitoiement, il mit quelque secondes à s'apercevoir que Nathanaëlle pointait toujours la porte fermée du doigt.

- ... J'ai bien envie d'y jeter un œil ... Lui dit la jeune femme.

Yorwan la regarda médusé. Son monde s'écroulait et elle... elle... elle voulait jouer les exploratrices ?! Eh bien qu'à cela ne tienne !
Avec une mauvaise volonté plus qu'évidente il poussa du plat de la main sur le battant de bois sombre qui s'ouvrit en grinçant.

Un rai de lumière vient éclairer l'intérieur de la stalle, dévoilant un tapis de paille pas très fraiche et qui avait de toute évidence été remué. Dans le coin gauche se trouvait un seau en bois et derrière la porte, une boite à outils entrouverte.

Poings sur les hanches, l'homme-fauve se tourna vers son amie.

- Tu vois bien qu'il n'y a rien ici ! Déclara-t-il. A part un seau en bois, une boite à outils et de la paille pas fraiche. Ajouta-t-il comme pour appuyer ses dires.

Vous allez utiliser la Table Cherche Objet. pour cela, répondez au post de Yorwan en indiquant ce que vous voulez examiner : le seau, la paille ou la boite à outils.

En d'autres circonstances, la semi-elfe aurait pu rire de l'attitude de son ami. À voir sa mine boudeuse, ses yeux de cocker et sa mauvaise humeur, on aurait pu sans peine croire que son monde venait de s'effondrer. Cette histoire de vache avait l'air de vraiment l'affecter ... Il fallait donc la résoudre au plus vite.

Et se reconcentrer. Bien. Ils étaient dans l'étable du Père Renaud, où la vache dénommée "Noiraude" aurait dû se trouver. Mais évidemment, elle n'y était plus, c'était d'ailleurs la raison de leur venue.
Devant l'insistance de Nathanaëlle, Yorwan avait fini par la laisser examiner une stalle qui avait paru étrange à la jeune elfe. C'était la seule à être fermée, et donc à potentiellement pouvoir masquer des indices.
Afin d'en avoir le cœur net, la guerrière avait donc poussé la porte et ... n'avait rien pu voir qui sorte vraiment de l'ordinaire. Un seau, de la paille, bref une stalle tout à fait classique.

À un détail près. Détail que la jeune fille ne remarqua pas tout de suite, occupée qu'elle était à digérer la déception de sa non-découverte. La présence ici d'une boîte outils avait de quoi surprendre. En effet, si l'on pouvait s'attendre à en trouver une dans une étable (pour entretenir les sabots des vaches, stocker les brosses et les marteaux), il était en revanche très inhabituel de la trouver à l'intérieur même d'une stalle. Tout le monde savait que les vaches, tout comme les chevaux, effectuaient souvent des mouvements imprévisibles, et que leur manque de vision périphérique ne leur permettait pas de remarquer les obstacles. Donc, une boîte à outils posée dans une stalle, à même la paille, n'avait rien d'innocent. Ce n'était certainement pas le Père Renaud qui l'avait laissée là, il aurait eu bien trop peur que la Noiraude se blesse.

Donc, quelqu'un l'avait déplacée, et peut-être même déposée là dans un quelconque but et oubliée ensuite. Quoi qu'il en soit, il fallait l'examiner. Cette boîte à outils renfermerait sans doute des indices ...

Se tournant vers son ami, Nathanaëlle sollicita son avis.

- ... Dis-moi, Yorwan, cette boîte à outils ... tu ne trouves pas ça étrange, qu'elle soit à cet endroit ?

Yorwan haussa les épaules.
Pour un homme-fauve vivant dans une grotte et subvenant à ses besoins par la chasse et la cueillette, tout paraissait décalé et technologique. Il n'avait aucune idée de la raison pour laquelle le Père Renaud gardait ses vaches enfermées dans cette étable la nuit, ni pourquoi les gens s'obstinaient à faire chauffer leur lait avant de la boire, ou pire, pourquoi ils y ajoutaient du chocolat. Tout cela le dépassait.
Alors une boîte à outils, dans une étable, n'avait pas plus l'air décalé pour lui qu'une vache dans un salon. D'ailleurs, il n'était même pas tout à fait sûr de savoir ce qu'était et à quoi servait exactement une boîte à outils. Une boîte oui. Pour les outils, il comprenait que ces pauvres humains dénués de crocs et de griffes aient besoin d'outils pour faire les tâches les plus simples mais dans ce cas, pourquoi mettre ces précieux outils dans une boîte, elle-même dans une talle, elle-même dans une étable...
Il secoua la tête. Décidément, il avait beau être moitié homme, la logique humaine le dépassait.

- Tu peux l'ouvrir si ça te chante. Dit-il à son amie d'un ton désabusé. De toutes façons, c'est trop petit pour mettre une vache.

Cependant, la curiosité étant la plus forte, il ne put s'empêcher de regarder la jeune femme ouvrir la boîte.

La table Cherche Objet sert à savoir, de manière aléatoire et imprévisible, ce que vous allez découvrir dans un lieu bien précis. Attention, vous ne pouvez fouiller qu'une seule fois au même endroit.
Lancez maintenant. 1dé12 pour découvrir ce que vous allez trouver dans la boîte à outils.

La Table Cherche Objet:

Yorwan n'avait pas l'air convaincu. De toute évidence, il ne voyait pas l'intérêt de fouiller la boîte. Mais il avait demandé de l'aide à Nathanaëlle, et elle entendait bien mener sa mission à bien. Elle retrouverait la vache du Père Renaud, et si ses méthodes déplaisaient à son ami, et bien tant pis.

Elle se retint de rire lorsque Yorwan ajouta que la boîte était trop petite pour contenir une vache. Décidément, son ami était très calé pour tout ce qui concernait la nature, mais pour le reste ... disons qu'il avait quelques lacunes à combler.
Mais la jeune elfe n'avait pas le temps d'y remédier pour l'instant.

Elle se pencha donc vers la boîte à outils, lentement, précautionneusement, comme si elle s'attendait à ce que l'objet l'attaque. Se rendant compte de l'absurdité de son comportement, elle se pencha franchement cette fois et ouvrit la boîte en grand.

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<hr>'D12' : 4

Vous avez fait 4 = Vous trouvez un petit objet maléfique

Nathanaëlle hésita d'abord un peu, comme si elle avait peur de ce qu'elle allait bien pouvoir trouver dans la boîte à outils puis elle se pencha franchement et ouvrit la boîte en grand.

Grand mal lui en prit.
Au moment même où elle ouvrait la boîte à outils, un drôle de son se fit entendre. C'était une sorte de tintement métallique, pas très fort mais tout de même assez persistant. Comme un son de cloche ou de clochette. Exactement comme la cloche que mettaient certains fermiers au cou de leurs bêtes pour les repérer dans les pâturages.
Le son avait commencé dès l'ouverture de la boîte ais ne s'arrêtait plus. Les oreilles basses, Yorwan s'approcha en grondant. l'homme-fauve, qui avait l'ouïe très fine trouvait ce bruit très incommodant. Par dessus l'épaule de Nathanaëlle, il avisa l'objet qui tintait depuis le fond de la boîte.

C'était bel et bien une cloche. En laiton, de mauvaise faction, elle ne payait pas de mine et en plus, elle sonnait plutôt faux. Sur le haut de l'objet, passé dans une petite boucle du métal, une longue bande de toile qui fut autrefois bleue, laissait à penser que cette cloche avait autrefois été passée au cou d'un animal. Sur la face visible, enfin, on pouvait voir gravé deux lettres : un P et un R, dont Yorwan, qui ne savait pas (ou peu) lire, ne comprenait pas grand chose.
Les mains sur les oreilles, il demanda à Nathanaëlle :

- Y a écrit quoi ? Tu sais ce que ça veut dire ?

Nathanaëlle n'avait pas assez de ses deux mains pour se boucher les oreilles. Le son n'était pas très fort, mais il tapait vite sur les nerfs. Tout d'un coup, ouvrir la boîte à outils ne lui semblait pas avoir été sa meilleure idée. Ni une bonne idée tout court.

Lorsque l'elfe se fut habituée au bruit énervant que causait la cloche, elle prit le temps de l'examiner plus en détail. Les lettres "P" et "R" étaient inscrites dessus, sans grande surprise. Du moins, pour elle. Visiblement, Yorwan ne partageait pas cet avis car il lui demanda ce que signifiaient ces inscriptions.

- ... C'est un "p" et un "r", les initiales de "Père Renaud". Ça veut juste dire que la cloche est à lui. Et que cette boîte à outils ne nous apprend rien de nouveau.

La jeune fille devait parler fort pour couvrir le son de l'objet. Fatiguée par ce tintement incessant, elle referma la boîte d'un coup sec.
Après quoi, elle se tourna vers Yorwan.

- Il semblerait que tu avais raison, la vache que nous cherchons n'étais pas là-dedans, dit-elle avec humour. Bon. Examinons le reste des lieux.

Nathanaëlle examina de son regard perçant la stalle autour d'elle. Se pouvait-il qu'il y ait quelque chose de caché sous la paille ?

Lancé d'un dé 12 pour la Table Cherche objet.

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<hr>'D12' : 9